Le musée Detroit Institute of Arts envisagerait de ventre le Portrait of Postman Roulin ainsi que d’autres pièces majeures de sa collection de Van Gogh, Matisse ou Renoir et collecté ainsi plusieurs dizaines de millions de dollars. Quelle mouche a donc piqué cette institution de la ville de Detroit fondée en 1885 pour qu’elle en soit arrivée à considérer vendre ses « bijous de famille ». Tout simplement, la ville de Detroit est au bord de la faillite avec quelque 15 milliards de dollars à son actif ou plutôt à son passif. Alors qu’elle fut au sommet de sa splendeur la cinquième ville des Etats-Unis , Detroit aujourd’hui est devenue une ville morte ou presque.
Et pourtant, Detroit peut s’énorgueillir d’un glorieux passé. Entre 1900 et 1930, elle connaît la deuxième plus forte croissance des villes du pays derrière Los Angeles. En 1950, elle comptait plus de 1,8 million d’âmes, aujourd’hui à peine plus de 700 000. Elle a eu différents surnoms évocateurs : Shrinking City, Murder City (le cité du crime) ou encore Devil City (la cité du mal). Le film Robocop se passe à detroit. Cette déchéance a suivi celle des trois grands constructeurs automobiles qui, en leur temps, ont constitué le cœur et les poumons de la ville ainsi que la chaîne de grands magasins Hudson fermée en 1998. L’histoire de la ville a été marqué par les émeutes de 1967 où le gouvernement américain envoyé les chars et qui fit 43 morts.
Pour faire face à ses difficultés, le gouverneur du Michigan Rick Snyder a nommé un Kevyn Orr, manager de la Ville pour aider le maire Dave Bong qui ne se présente pas aux prochaines élections de 2014. L’expérience du dernier maire n’a pas amélioré la situation. Kwame Kilpatrick, le précdent maire, surnommé « le maire hip-hop », est actuellement incarcéré pour coruption, détournement de fonds publics…
Dans ces circonstances, les prochaines élections du maire et du conseil municipal risque d’être à hauts risques.
1 Commentaire