Finalement Barack Obama aura gagné la Floride à ces élections 2012. Mais cette fois, c’est dans l’indifférence générale. Le score final est de 50 % pour le président déjà élu contre 49,1 %, soit 74 000 voix. C’est peu, mais c’est beaucoup en comparaison de l’élection de l’année 2000 où la différence n’était que de 537 voix. Cette année-là il avait fallu 5 semaines pour attendre le résultat final de l’élection qui était suspendu à celui de la Floride. Et c’est finalement la Cour Suprême qui dans son arrêt Bush v. Gore le 12 décembre 2000 décida que le recompte ordonné par la Cour suprême de Floride était anticonstitutionnel (par 7 voix contre 2 et) qu’il était impossible d’effectuer un recompte constitutionnel dans les délais impartis par la Constitution des États-Unis (par 5 voix contre 4). Une décision lourde de conséquence qui a engagé les Etats-Unis dans les deux guerres d’Irak et d’Afghanistan. Il serait intéressant de revivre cette première décennie du 21e siècle avec la nomination en 2000 du démocrate Al Gore.
On parle souvent du manque de civisme des Américains qui se traduit habituellement par un taux de participation faible, parfois inférieur à 50 % des citoyens en âge de voter. Chiffre contrastant avec celui constaté en France fait-on remarquer. Mais combien d’électeurs français seraient prêts à faire la queue pendant 6 heures pour mettre son bulletin dans l’urne ?
En Floride, 8,4 millions d’électeurs ont voté représentant un taux de participation de 70 % dont 2,1 millions qui ont bénéficié du vote anticipé et 2,4 millions ont utilisé la méthode de l’absentee ballot, vote par correspondance. Le gain de la Floride a permis à Barack Obama de remporter 332 votes de grands électeurs contre 206 à Mitt Romney.
La poussée démographique des hispaniques d’origine non cubaine qui vote à 7à % pour les démocrates alors que leurs homologues cubains votent assez fortement républicains figure parmi les évolutions qui pourraient expliquer en partie ce vote bleu de la Floride.
