L’ascension du fabriquant de matériels de télécoms chinois Huawei est spectaculaire. Tellement spectaculaire qu’elle attire l’attention des politiques américaines et vient de faire l’objet d’une investigation du Congrès (La menace de Huawei scrutée par l’émission 60 minutes). Mais il n’y pas que la Chine, le Japon vient aussi de faire parler de lui. La société Softbank vient de prendre une participation de 70 % dans le capital de Sprint, le troisième opérateur américain de télécoms derrière AT&T et Verizon. Softbank a déboursé plus de 20 milliards de dollars dans cette opération, la plus importante jamais réalisée par une entreprise japonaise. La précédente était liée le rachat en 2007 de l’anglais Gallaher Group par Japan Tobacco pour un montant de 29 milliards de dollars. Cette association des troisièmes sur leur marché respectif permet de constituer un opérateur puissant au niveau mondial.
Il faut dire que Sprint est dans une situation difficile depuis plusieurs années qui se traduisent notamment par une dette à long terme de plus de 21 milliards de dollars et a lancé un plan de restructuration ambitieux et coûteux.
C’est là un signe de plus de la perte de compétitivité des Américains sur le secteur stratégique des télécoms où les Etats-Unis ont longtemps été dominateurs.