En 2010, plus d’un mariage sur sept (15 %) s’est effectué entre des personnes de races différentes contre 6,7 % en 1980. Telle est la principale conclusion d’une étude publiée par le Pew Research Center et intitulée Intermarriage on the Rise; Public Acceptance Grows. De telle sorte que globalement les mariages interraciaux représentent 8,4 % des unions contre 3,2 %. Rappelons que ces chiffres sont basés sur les statistiques fournies par le recensement effectué tous les 10 ans comme le prévoit la Constitution. Et que les statistiques dites raciales ou ethniques existent depuis longtemps et sont réalisées de manière déclarative.
Cette évolution va de pair avec un recul assez sensible du racisme aux Etats-Unis et d’une plus grande mixité des communautés. La situation est loin d’être parfaite, mais il suffit de se reporter aux années soixante pour mesurer le chemin qui a été parcouru. Les lois civiques signées par Lyndon Johnson qui ont mis fin à la ségrégation. En juillet 1964, le Civil Rights Act, qui interdit toute forme de discrimination, Quelques semaines après, le Voting Rights Act (6 août 1965) fait tomber toutes les restrictions qui empêchent les noirs de voter. En 1967 (il y a seulement 45 %), la Cour suprême décide, lors de l’affaire Loving v. Virginia, de déclarer anticonstitutionnelle l’interdiction des mariages mixtes.
Cette mixité dans les mariages est réparti de manière différenciée : 9 % chez les Blancs, 17 % les Noirs, 26 % les hispaniques et 28 % les asiatiques.
Comment les Américains jugent cette évolution de fond de la société ? 43 % pensent que les mariages mixtes contribuent à l’amélioration de la société, 11 % pensent le contraire et 44 % sont indifférents sur le sujet.