Les pauvres deviennent plus pauvres, une partie des classes moyennes devient pauvre et les riches deviennent encore plus riches. Tel est le tableau qui décrit l’évolution des Américains depuis plusieurs années. Et la crise depuis 2008 n’a fait qu’aggraver la situation. Et aux Etats-Unis où l’on procède à des statistiques ethniques, cela se traduit entre les trois grandes catégories : Blancs, Latinos et Noirs.
Une étude récente du Pew Research Center examine l’évolution du patrimoine de ces trois catégories et montre que la richesse médiane (qui départage l’ensemble de la catégorie en 50/50) des Blancs est 20 plus importante que celle des Noirs et 18 fois plus importante que celles des Latinos. Et ces ratios sont les plus importantes depuis un quart de siècle. La richesse nette étant définie de manière simple comme la somme des avoirs diminué des dettes. Sachant qu’une partie importante du patrimoine est liée à la possession d’une maison. Le Pew rappelle que les écarts de richesse ont toujours été plus importants que les écarts entre les revenus annuels. Ce qui n’est pas trop surprenant dans la mesure où plus les revenus sont élevés et plus la capacité à épargner et à constituer à un patrimoine est élevée.
Mais la catégorie ethnique qui a le plus souffert est celle des Asiatiques sachant que c’est celle qui était la plus riche en 2005. Leur richesse médiane est passée de 168 000 dollars à 78 000 dollars. Le Pew Research explique ce phénomène que les asiatiques sont concentrés dans certaines régions comme la Californie qui a été plus largement touchée par la crise immobilière.
La crise de 2008 et l’éclatement de la crise immobilière ont touché beaucoup plus ces deux minorités que les Blancs. Entre 2005, la richesse médiane des Latinos a été réduite de 66 % et celle des Noirs de 66 %, contre seulement 16 % chez les Blancs.
Et les chiffres publiés le Pew Research Center sont incroyablement faibles. La richesse moyenne des Blancs s’élève à 113 000 dollars contre 6 300 pour les Latinos et 5 700 pour les Latinos.
La proportion des Américains ayant un patrimoine négatif (leurs dettes sont supérieures à leurs actifs) s’est accentuée significativement en quatre ans seulement : 35 % des Noirs (29 % en 2005), 31 % des Latinos (23 %) et 15 % des Blancs (11 %).