Oubliée la guerre en Irak, oubliée la guerre en Afghanistan, oubliées les réformes, oubliée la crise financière, oubliée la remise en question de la réforme sur la santé… le pays tout entier est concentré sur la question du plafond de la dette. Le compte à rebours à commencé : J-9. C’est en effet le 2 août qu’est fixée la date fatidique pour élever ou non le fameux Debt Ceiling (le plafond de la dette).
Pour l’instant la situation est au statu quo : les Républicains emmené par le Speaker John Boehner ne semble rien vouloir lâcher. Est-là ce que l’on appelle une posture où une réelle position de principe. Chaque parti essaye d’impressionner l’autre. Mais celui qui refusera tout compromis prend ne lourde responsabilité d’amener le pays dans des eaux troubles. Déjà les agences de notations – des institutions devenues surpuissantes – ont émis des doutes sur la qualité de la dette américaine, autrement dit sur la capacité des Etats-Unis à honorer ses engagements. Evidemment, les conséquences seraient dramatiques car les Etats-Unis ne sont pas la Grèce.
La politique est censée être l’art du compromis. Depuis quelques temps, elle semble plutôt est celui des antagonismes et des postures idéologiques. Sur ce point, les Républicains semblent être pris en otages par l’aile dure du Tea Party et veulent un budget équilibré en réduisant les dépenses sans augmenter les impôts.
De leur côté, 66% des Américains sondés par l’institut Gallup souhaitent que soit trouvé un compromis. Et même s’il y a des différences sensibles, une majorité au sein même de chaque parti souhaite un tel compromis. Mais augmenter le plafond de la dette en soi n’est pas non plus une bonne solution. 55 % des Américains – toujours selon l’institut Gallup – sont concernés par une augmentation de la dette qui ne serait pas accompagnée par un plan de réduction des dépenses.
Un accord sera-t-il trouvé avant le 2 août ? Les Américains sont très partagés : 49 % pensent que oui, 47 % pensent le contraire. La 30e semaine de l’année 2011 risque donc d’être décisive.