Avec la santé et l’éducation, la retraite est un sujet de différenciation forte entre les Etats-Unis et la France ? Par répartition de ce côté-ci de l’Atlantique, par capitalisation de ce côté-là. La crise financière a renforcé un sentiment d’inquiétude qui n’a cessé de s’amplifier depuis une dizaine d’années. En 2002, 59 % des Américains pensaient avoir assez d’argent pour vivre confortablement pendant leur retraite. Ils ne sont plus aujourd’hui que 42 %. A l’inverse, les inquiets ont vu leurs rangs grossir pendant la même période passant de 32 à 53 % aujourd’hui. C’est ce qu’indique l’institut Gallup dans un récent sondage. La crise financière qui a largement entraîné des pertes importantes chez les fonds de pension n’a certainement pas amélioré la confiance des salariés sur leur future retraite.
Conséquence quasi mécanique, les Américains en activité pensent quitter le monde du travail tardivement, 66 ans en moyenne contre 60 ans en 1995.
Ce sentiment d’inquiétude est très variable selon les catégories d’âge. Les jeunes (18/29 ans) apparaissent sereins sur ce sujet qui, il est vrai, ne les concernent que de très loin alors que les quinquagénaires sont moins confiants mais paradoxalement pas moins que les 30/49 ans.
Parmi les programmes destinés aux seniors (plus de 65 ans), le Social Security et Medicare qui financent respectivement une partie des retraites et des frais médicaux. Dans des périodes de rigueur budgétaires, ces programmes sont sur la sellette pour d’éventuelles réductions, mais une majorité des Américains restent favorables à ces programmes et ne souhaitent pas que l’Administration décide certains changements pour réduire l’abyssale déficit budgétaire.