Les Américains manifestent un optimisme à toute épreuve et sont sûrs que, de par son histoire et sa Constitution, leur pays est la plus grande Nation du monde. En tous cas, 80 % d’entre eux le pensent. C’est ce qu’indique un sondage réalisé par l’institut Gallup pour la quotidien USA Today. Sur un tel résultat, il y a peut être une confusion ou une sorte assertion tautologique : puisque les Etats-Unis sont la première puissance économique et militaire, alors ils sont la plus grande nation du monde.
Mais parallèlement à une telle affirmation, le doute semble aussi s’être installé dans l’esprit des Américains dont 75 % de ceux qui expriment une telle idée déclarent aussi que cette position particulière pourrait bien être remise en question. Les facteurs d’explication pourraient être l’état moral général, la situation économique, l’environnement, la très forte criminalité….
Et ce doute se double d’une pensée diffuse selon laquelle le président actuel épouserait selon les Américains une telle idée au lieu de manifester un optimisme à toute épreuve. A savoir que 58 % des Américains seulement pensent que Barack Obama considère que les Etats-Unis sont la plus Nation du monde contre 86 % pour Reagan, 77 % pour Clinton, 74 % pour George W. Bush. On le voit, ce n’est pas un problème d’appartance politique car on constate une baisse du pourcentage avec les années.
Dans l’esprit des Américains, Reagan a vaincu le communisme et a fait tomber le mur de Berlin, Clinton a relancé l’économie, George W. Bush a lancé la guerre contre l’axe du mal et le terrorisme. Obama a récolté les effets dévastateurs de la crise la plus grave depuis la grande Dépression et doit tout simplement accompagner le déclin relatif des Etats-Unis dans le monde. Et le fait de « limiter la casse » n’est pas vendeur et à du mal à passer. Cette idée que Barack Obama ne penserait pas que les Etats-Unis sont la plus grande nation du Monde n’est-elle pas tout simplement la projection de ce que pensent les Américains eux-mêmes sur l’état actuel de leur pays. C’est seulement à partir du moment où la croissance de l’économie repartira créant en parallèle les emplois pour réduire le chomage à un niveau beaucoup plus qu’aujourd’hui que les Américains retrouveront le moral et l’optimisme qui les caractérisent tant.