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Facebook sur le grill

Meta affrontera lundi la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis dans le cadre d’un procès antitrust qui pourrait aboutir au démantèlement de l’entreprise en plusieurs entités. Le procès à venir à Washington devrait durer plusieurs semaines et s’articule autour des allégations de la FTC selon lesquelles Meta monopolise le marché des réseaux sociaux personnels.

Le PDG Mark Zuckerberg, l’ancienne directrice de l’exploitation Sheryl Sandberg, le cofondateur d’Instagram Kevin Systrom et d’autres dirigeants actuels et anciens de Meta devraient témoigner, ainsi que des responsables de ses rivaux TikTok et Snap et ceux de Google (entreprises dont les comportements et le fonctionnement ne sont certainement pas plus exemplaires).

La FTC affirme que Meta n’aurait pas dû être autorisé à acheter Instagram pour 1 milliard de dollars en 2012 et WhatsApp pour 19 milliards de dollars en 2014, et l’agence demande que ces unités soient séparées de la société de Menlo Park, en Californie. Dans un mail écrit en 2012, Mark Zuckerberg explique clairement qu’il peut acheter des startups pour

La FTC a déposé son affaire antitrust contre Meta en 2020, mais le juge James Boasberg du tribunal de district américain de Washington a rejeté l’affaire en 2021, affirmant que l’agence n’avait pas suffisamment de preuves pour prouver que « Facebook détient un pouvoir de marché ».

La FTC a déposé en août 2021 une plainte modifiée avec plus de détails sur le nombre d’utilisateurs et les mesures de l’entreprise par rapport à des concurrents comme Snapchat, le réseau social Google+ aujourd’hui disparu et Myspace. Après avoir examiné les amendements, le juge Boasberg a statué en 2022 que l’affaire pouvait se poursuivre, affirmant que la FTC avait présenté plus de détails qu’auparavant. Meta a demandé de mettre fin à l’affaire en avril dernier, mais le juge Boasberg l’a rejetée, arguant en novembre que l’entreprise devait être jugée.

L’argument principal de la FTC  est que la société a monopolisé le marché spécifique des réseaux sociaux personnels, affirmant qu’il n’y a pas d’alternatives majeures aux applications de Meta comme Facebook et Instagram, qui sont utilisées par les gens pour rester à jour et communiquer avec leurs amis et leur famille dans un espace social partagé en ligne. (Pour plus de détails, lire l’article de Matt Stoller (Zuckerberg on the Stand: The Trial to Break Up Facebook Starts Monday).

Mark Zuckerberg n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir les faveurs de l’administration Trump Il aurait rencontré le président au moins trois fois depuis janvier, a assisté à l’investiture de Trump et il a co-organisé un bal pour le président à Washington lors de son investiture.

Ce procès va démarrer quelques semaines après l’audition de Sarah Wynn-Williams, former Director of Global Public Policy révélant les efforts de Meta pour empêcher la divulgation d’informations compromettantes sur ses relations avec la Chine. Elle accuse Meta de menaces et d’intimidation pour la réduire au silence, soulignant l’implication personnelle de Mark Zuckerberg dans des projets controversés. Le témoignage met en lumière les pratiques de partage de données sensibles avec le gouvernement chinois, malgré les accords de confidentialité avec les États-Unis.

Sarah Wynn-Williams affirme que Mark Zuckerberg aurait collaboré avec le Parti communiste chinois et utilisé la censure comme modèle commercial. La Chine est le deuxième marché le plus important pour Meta après les États-Unis et son modèle d’IA, Llama, a contribué aux avancées technologiques chinoises.

Le projet secret de Facebook pour entrer sur le marché chinois a été appelé Projet Uldren, avec des avertissements ignorés concernant l’accès aux données personnelles. Meta a commencé à informer le Parti communiste chinois dès 2015, visant à aider la Chine à surpasser les entreprises américaines dans les technologies émergentes.

Le témoignage aborde les efforts de Meta pour aider la Chine à concurrencer les entreprises américaines en fournissant une expertise technologique. Meta aurait proposé une assistance technique à la Chine pour développer ses infrastructures, comme des centres de données plus efficaces.

Selon Sarah Wynn-Williams, Mark Zuckerberg a montré un intérêt personnel pour le projet, apprenant le mandarin et se rendant fréquemment en Chine. Facebook a manifesté sa volonté de fournir des données d’utilisateurs au gouvernement chinois pendant des manifestations pro-démocraties. Des outils de censure ont été activés à Hong Kong et à Taïwan, révélant une approche proactive de Facebook pour gérer le contenu.

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