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Américains ? non, Européens ? pourquoi pas

À peine élu, Donald Trump avait posté un tweet qui a surpris tout le monde selon lequel le Canada était un parasite vivant sur le dos des États-Unis et qu’il devrait devenir le 51e état des États-Unis d’Amérique. Il entendait peut-être renouer avec un passé qu’il juge glorieux selon lequel les États-Unis poursuivaient leur expansion. Pour rappel, l’Alaska est devenu le 49e état et Hawaï le 50e en 1959. Ce n’est pas si vieux. A la différence avec que les deux zones géographiques étaient dans le giron des États-Unis depuis un moment alors que le Canada est un véritable état en trois grandes étapes : 1867, il devient le Dominion du Canada, en 1931, il acquiert une autonomie législative en 1931 et obtient une indépendance complète en 1982.

Beaucoup pensait que cette idée du Canada en 51e état des États-Unis était une foucade ou une provocation. Mais force est de constater qu’il revient régulièrement sur le sujet en répétant sonP dénouement inéluctable. Suscitant de vives réactions chez les élus canadiens. Mais aussi des Canadiens qui, à cette occasion, ravivaient leur profond attachement à leur pays et une certaine animosité contre leurs grands voisins américains. En déplacement au Canada, Marco Rubio, pourtant présenté comme « an adult in the room » essaie de défendre l’idée de son patron. Le Premier ministre canadien n’y va pas par quatre chemins en la qualifiant de « crazy ».

Selon une étude menée par Abacus Data fin février 2025 auprès d’un échantillon de 1 500 Canadiens, 44 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à l’idée que le Canada rejoigne l’Union européenne, tandis que 34 % y étaient opposées (Les Canadiens seraient tentés par l’Union européenne, selon une étude).

Résultat plutôt surprenant, car cette idée de rattachement du Canada, situé de l’autre côté de l’Atlantique, à l’Union européenne peut paraître iconoclaste quand on rappelle les réactions lorsqu’il s’agissait de la Turquie. Mais pour reprendre un mot de Dominique Moïsi, à « la valeur de la géographie, il faut peut-être opposer la géographie des valeurs ».

En réponse à ces résultats, Paula Pinho, porte-parole de la Commission européenne, a exprimé sa satisfaction, soulignant que cela reflétait l’attractivité de l’Union européenne et l’appréciation des Canadiens pour ses valeurs. Elle a également rappelé que, selon l’article 49 du traité sur l’Union européenne, l’adhésion est réservée aux États européens respectant des valeurs telles que la dignité humaine, la liberté et la démocratie, ce qui pourrait poser des défis pour une candidature canadienne en raison de sa situation géographique.

Pour étayer son idée, Donald Trump pousse des contre-vérités et autres impostures (comme à son habitude). CNN en a répertorié un certain 9 (Fact check: Nine Trump false claims about Canada):

  • Falsely said the Canadian public likes the idea of becoming the 51st state, which the Canadian public overwhelmingly opposes
  • Falsely said the US trade deficit with Canada is “$200 billion,” though it is nowhere close
  • Falsely said Canada is one of the world’s highest-tariff countries, though it is actually low in global rankings
  • Falsely said Canada hiked its dairy tariffs during the Biden administration, though they haven’t changed since Trump’s first presidency
  • Falsely said Canada generally doesn’t “take” US agricultural exports, though Canada is the world’s second-biggest buyer of those exports
  • Falsely said Canada prohibits US banks, though more than a dozen US banks are operating in Canada today
  • Falsely said Canada is “constantly surrounded” by Chinese and Russian ships, though this is fiction
  • Falsely said outgoing Prime Minister Justin Trudeau was using the ongoing tariff battle to run again for prime minister, though Trudeau clearly wasn’t running
  • Falsely said Canada spends less than 1% of gross domestic product on defense, though NATO figures showed it was an estimated 1.37% last year

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