Mardi, le marché boursier a chuté de façon spectaculaire à la suite de l’annonce de Donald Trump d’imposer ses droits de douane, la bourse a opéré une chute brutale. Les trois indices majeurs, Dow Jones, Standard & Poors et Nasdaq ont reculé entre 2 et 3 %.
Le même jour, la Federal Reserve Bank d’Atlanta a prévu une contraction spectaculaire de l’économie au premier trimestre de 2025. Si l’on évalue les données actuelles selon un modèle mathématique, il est passé d’une croissance attendue de 2,9 % du produit intérieur brut à la fin du mois de janvier à -2,8 % aujourd’hui.

C’est sûr que pour une période qualifiée par Donald Trump de Golden Age dans son discours d’investiture, ça fait désordre.
Même si ce n’est encore qu’une prévision, cela pourrait expliquer pourquoi le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, parle de changer la façon dont les États-Unis calculent la croissance économique. Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a déclaré dimanche qu’il exclurait les dépenses publiques du rapport sur le produit intérieur brut (PIB), mais n’a donné aucune indication sur le moment où ce changement pourrait se produire, tout en écartant les craintes d’une éventuelle récession.
« Vous savez que les gouvernements ont toujours joué avec le PIB », a déclaré Howard Lutnick lors d’une interview dans l’émission « Sunday Morning Futures » de Fox News Channel.
« Ils comptent les dépenses publiques dans le PIB. Je vais donc séparer ces deux-là et le rendre transparent.
Les politiques de l’administration Trump, y compris les droits de douane sur les importations et les efforts visant à réduire le gouvernement par des coupes sombres dans les dépenses et des licenciements massifs, ne poussent l’économie dans la récession.
— Non, non, non, répond sans surprise Howard Lutnick.
La confiance des entreprises et des consommateurs s’est détériorée au cours des derniers mois, effaçant les gains enregistrés après la victoire électorale du président Donald Trump en novembre. Les données sur les dépenses de consommation et le déficit commercial des biens ont augmenté le risque d’une contraction de l’économie au premier trimestre, attisant les craintes d’une récession. Idem pour la bourse.
Les dépenses du gouvernement fédéral représentent environ 6,5 % du PIB. Il a contribué à hauteur de 0,25 point de pourcentage au taux de croissance annualisé de 2,3 % de l’économie au quatrième trimestre, principalement grâce aux dépenses de défense.
Les économistes ont mis en garde contre les changements dans la structure actuelle des comptes nationaux, car il serait difficile d’avoir une vision claire de la santé de l’économie, ce qui créerait plus d’incertitude.
On est habitué aux mensonges et autres bobards que répète à l’envi le président Trump. Certes, il finit par entrer dans les cerveaux, mais il est toujours possible de les confronter aux statistiques officielles. Mais que se passerait-il si l’on changeait les statistiques officielles fournies par les diverses agences américaines ? L’inflation reste élevée, mais elle pourrait tout simplement disparaitre si les statistiques montraient le contraire. Ou tout simplement que le président ordonne de ne plus publier ces informations publiques. Donald Trump a commencé dans ce sens en intimant de supprimer des milliers de pages des sites Web gouvernementaux où figuraient des mots devenus « interdits ». Bienvenue au monde du free speech. Le free speech devient free authorized speech. Puisque la vérité n’existe plus pour laisser place aux faits alternatifs, il est donc possible de dire tout et n’importe quoi.
🚨BREAKING. From a program officer at the National Science Foundation, a list of keywords that can cause a grant to be pulled. I will be sharing screenshots of these keywords along with a decision tree. Please share widely. This is a crisis for academic freedom & science. pic.twitter.com/L8HwpyUUKT
— Darby Saxbe (@darbysaxbe) February 4, 2025
On se souvient que juste après l’élection de Donald Trump en 2016, le roman 1984 est devenu numéro 1 des ventes des œuvres de fiction. Avec le deuxième mandant, on s’en approche.
Dans le roman 1984 de George Orwell, les mots et le langage jouent un rôle crucial dans le contrôle et la manipulation de la vérité par le Parti totalitaire.
– Novlangue (Newspeak) : Le Parti crée une nouvelle langue appelée le novlangue, conçue pour limiter la pensée et l’expression. En réduisant le vocabulaire et en éliminant les nuances, le novlangue rend impossible l’expression de concepts subversifs ou de critiques du régime. Par exemple, il n’existe pas de mot pour “liberté” ou “révolte” dans le novlangue, ce qui rend difficile pour les individus de même penser à ces idées.
– Doublepensée (Doublethink) : La doublepensée est la capacité de croire simultanément deux idées contradictoires et de les accepter toutes les deux. Cela permet aux citoyens de l’Océania d’accepter les changements constants dans l’histoire et les faits sans remettre en question l’autorité du Parti. Par exemple, ils peuvent croire que le Parti a toujours été en guerre avec Eurasia, même si hier encore ils étaient en guerre avec Estasia. C’est ce que fait Donald Trump en permanence.
– Contrôle de l’Histoire : Le Parti réécrit constamment l’histoire pour s’assurer qu’elle correspond à la version officielle des événements. Les mots et les documents sont modifiés ou détruits pour effacer toute trace de vérité inconfortable. Le slogan “Celui qui contrôle le passé contrôle le futur. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé” illustre cette idée.
– Propagande et Slogans : Le Parti utilise des slogans simples et répétitifs pour inculquer ses idéologies dans l’esprit des citoyens. Des slogans comme “La guerre c’est la paix”, “La liberté c’est l’esclavage”, et “L’ignorance c’est la force” sont des exemples de cette manipulation linguistique. Ces slogans inversent la signification des mots pour créer une réalité alternative où les concepts de guerre, liberté et ignorance sont redéfinis pour servir les intérêts du Parti. MAGA et America First sont les deux piliers de cette offensive.
– Élimination des Mots : En éliminant certains mots du vocabulaire, le Parti empêche les gens de formuler des pensées dangereuses. Par exemple, en supprimant le mot “égalité”, il devient difficile de penser à l’égalité entre les individus, ce qui renforce la structure hiérarchique du régime. On y est.