Une tragédie en trois actes qui s’est déroulée sur une semaine, du lundi 24 février au vendredi 28 février.
La pièce se déroule principalement dans le Bureau ovale avec une courte scène dans la célèbre salle de l’Assemblée générale des Nations Unies
Cette semaine, les dirigeants européens, français le lundi, anglais jeudi, se sont rendus à la Maison-Blanche. N’est-ce pas exactement ce que souhaite les États-Unis que les responsables les uns après les autres viennent essayent de le faire plier plutôt que l’Europe parle d’une seule voix. N’aurait-il pas été plus symbolique que le président du Conseil européen, missionné par ses membres sur un mandat clair et précis, à défaut la présidente de la Commission européenne, accompagnée de la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, se rendent à Washington.
L’Europe quel numéro de téléphone aurait déclaré Henry Kissinger en 1970. Cinquante ans plus tard, la situation ne semble pas beaucoup avoir évolué.
Acte I : Macron : où sont les conditions de sécurité ?
Acte II : Starmer, tente de raisonner Trump
Acte III : Rupture dans le bureau ovale entre le président de l’Ukraine et le président des États-Unis
Acte I
Emmanuel Macron : Président de la République française
Donald Trump : président des États-Unis
Emmanuel Macron a déjà joué cette partition à plusieurs reprises, un échange musclé ponctué de flatteries répétitives, des connivences convenues et de poignées de main dont on ne sait pas quand elles se finiront. Le président français n’a pas démérité, interrompant son interlocuteur à plusieurs reprises pour remettre les pendules à l’heure. Les deux dirigeants font montre de jouer la complicité, mais on ne peut qu’avoir de sérieux doute sur l’efficacité d’une telle approche. Et de toute façon, qu’elles sont les cartes d’Emmanuel Macron.
Trump and Macron hold meeting in the Oval Office
President Trump Holds a Press Conference with President Emmanuel Macron of France
Mais alors que le président français était présent dans le Bureau ovale pour essayer de faire entendre raison – autant demander à un lion d’être herbivore -, les États-Unis joignaient leur voix à celle des nations « voyoues ». À l’occasion du 3e anniversaire du début de l’invasion russe en Ukraine, l’Assemblée des Nations Unies a adopté deux résolutions appelant à la fin de la guerre et rejetant un draft élaboré par les États-Unis qui ne mentionnait pas l’agression russe.
D’abord, l’Assemblée des Nations Unies adoptait une résolution demandant un retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et qualifiait l’agression russe de violation de la charte de l’ONU. L’adoption a été largement adoptée – 93-18 – avec 65 abstentions. Ce résultat montre néanmoins un soutien réduit à l’Ukrainien puisque dans un vote précédent plus de 140 pays avaient apporté leur soutien à l’Ukraine.
Les États-Unis ont alors proposé un draft qui mentionnait « the tragic loss of life throughout the Russia-Ukraine conflict » et « implores swift end to the coflict and further urges a lasting peace between Ukraine and Russia” sans mentionner l’agression russe.
Dans un mouvement imprévu, la France a proposé trois amendements largement soutenus par les pays européens qui ajoutaient que le conflit était « une totale invasion de l’Ukraine par la Fédération russe », réaffirmait l’engagement pour la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité du territoire et appelait une paix respectant la charte des Nations Unies. La Russie a demandé un amendement établissant les causes du conflit.
Tous les amendements furent adoptés et la résolution a été voyé à 93-8 et 73 abstentions avec l’Ukraine votant pour, la Russie et les États-Unis s’abstenant.
Plus tard, le Conseil de Sécurité a approuvé la résolution originelle des États-Unis à 10 contre 0 et 5 abstentions dont la France et le Royaume-Uni qui n’ont pas su, voulu, pu, aposer leur véto.
Acte II
Keith Starmer : Premier ministre anglais
Donald Trump : Président des États-Unis
Jeudi, c’est au tour du Premier ministre anglais de faire le déplacement à Washington pour faire ami-ami avec Donald Trump. La rencontre est organisée comme avec le président français. Quelques mots informels avant la réunion diplomatique, puis la conférence de presse officielle. Le Premier ministre anglais n’a pas démérité dans cette mission très délicate et à haut risque. Avec échanges d’amabilités et connivences toutes aussi convenues, mais c’est là le passage obligé quand on parle à Donald Trump qui a qualifié le dirigeant britannique d’« homme spécial » et a déclaré que les deux s’entendaient « à merveille ». Comme l’indique l’Associated Press : « Des mois de travail ont été consacrés à la préparation de Starmer pour cette réunion cruciale, les responsables britanniques élaborant des stratégies pour trouver le bon équilibre entre amitié, flatterie et franchise ». Mais rappelant aussi quelques vérités comme ne pas oublier qui est l’agresseur.
On pensait que Keith Starmer serait en mesure d’influencer le président américain qui a déclaré, après avoir dit que c’était un dictateur, qu’il avait « beaucoup de respect » pour le président Volodymyr Zelenskyy, le dirigeant démocratiquement élu qu’il a récemment qualifié de dictateur.
Mais au final, le président américain a déclaré qu’un accord pour mettre fin à la guerre pourrait être conclu bientôt, mais a semblé offrir peu de choses sur la demande de Starmer pour des garanties de sécurité américaines pour étayer un accord de cessez-le-feu.
Donald Trump a alors rappelé que l’accord qu’il devait signer avec Zelenskyy vendredi, donnant aux États-Unis l’accès aux minéraux critiques de l’Ukraine, était en soi une garantie de sécurité, car il amènerait « beaucoup » d’Américains à travailler en Ukraine.
C’est sans doute aussi le calcul de Zelensky qui demande néanmoins de conditions de sécurité solides.
Avec une fausse naïveté, Donald Trump a cherché à rassurer en confiant que le président russe Vladimir Poutine tiendrait parole. “I alone can fix it”. Mais Keith Starmer a rappelé que le dirigeant russe a souvent brisé ses promesses.
Pour en rajouter une couche ; côté flatterie, le Premier ministre anglais a présenté au président une enveloppe contenant – sur du papier épais et coûteux – une lettre du roi Charles III. Le monarque a invité Trump à une visite d’État et a suggéré qu’elle se tienne à Balmoral, le château écossais et le domaine de la famille royale.
Keith Starmer a noté qu’il était « sans précédent » pour un président d’obtenir deux voyages de ce type au Royaume-Uni. Donald Trump a accepté l’invitation, qualifiant le roi de « bel homme ». Un monarque qui recevra un autre monarque.
Trump Meets with UK Prime Minister Keir Starmer in Oval Office: Full Remarks
Full Keir Starmer and Donald Trump press conference on US state visit
Acte III : rupture dans le Bureau ovale
Volodymyr Zelensky : Président de l’Ukraine
Donald Trump : Président des États-Unis
J.D. Vance : Vice-président des États-Unis
Marci Rubio : Secretary of State
De mémoire de diplomates et de journalistes sur toutes les chaînes américaines, on n’a jamais rien vu de tel lors d’une entrevue en deux responsables de deux pays : l’un, envahi par un agresseur depuis trois ans, l’autre qui prétend vouloir la paix alors qu’il ne cherche qu’à concéder tout ce que souhaite l’agresseur tout en voulant signer un accord avec l’agressé pour lui tondre la peau sur le dos. Le président Trump avait bien préparé le terrain en qualifiant son interlocuteur de dictateur et en expliquant qu’il n’aurait jamais dû déclarer la guerre (guerre qui n’aurait jamais eu lieu s’il avait été au pouvoir bien entendu), histoire de « cornériser » et d’humilier Volodymyr Zelensky et de lui faire porter le chapeau en cas d’échec et de non-signature de l’accord sur les minerais. Après quarante minutes d’amabilité, l’échange a dérapé en particulier sous l’influence de J.D. Vance qui n’a jamais caché qu’il n’avait rien à faire de l’Ukraine.
Watch Trump and Zelenskyy’s full remarks during White House meeting
Donald Trump : Eh bien, si je ne m’alignais pas sur les deux parties, vous n’auriez jamais d’accord. Vous voulez que je dise des choses vraiment terribles sur Poutine et que je dise ensuite : « Salut, Vladimir, comment ça se passe avec l’accord ? » Ça ne marche pas comme ça. Je ne suis pas aligné sur Poutine. Je ne suis aligné avec personne. Je suis aligné avec les États-Unis d’Amérique. Et pour le bien du monde, je suis aligné avec le monde et je veux en finir avec cette affaire. [S’adressant aux journalistes présents dans le Bureau ovale] Vous voyez la haine qu’il a pour Poutine. C’est très difficile pour moi de conclure un accord avec une telle haine. Il a une haine énorme et je le comprends. Mais je peux vous dire que l’autre camp n’est pas vraiment amoureux de lui non plus, vous savez. Ce n’est donc pas une question d’alignement. Je veux que les choses soient réglées. Je suis aligné avec l’Europe. Je veux voir si nous pouvons régler cette affaire. Vous voulez que je sois dur ? Je pourrais être plus dur que n’importe quel être humain que vous ayez jamais vu. Je serais tellement dur… Mais vous n’obtiendrez jamais d’accord de cette façon. Donc c’est comme ça que ça se passe.
J. D. Vance : Pendant quatre ans, les États-Unis d’Amérique ont eu un président qui s’est levé lors des conférences de presse et a parlé durement de Vladimir Poutine. Et puis Poutine a envahi l’Ukraine et détruit une partie importante du pays. La voie de la paix et de la prospérité est peut-être engagée. Nous avons essayé la voie de Joe Biden, qui consiste à se vanter et à prétendre que les paroles du président des États-Unis comptent plus que ses actions. Ce qui fait de l’Amérique un bon pays, c’est que l’Amérique s’engage dans la diplomatie. C’est ce que fait le président Trump.
Volodymyr Zelensky : Puis-je vous poser une question ? [Poutine] a occupé nos régions, de grandes régions d’Ukraine, des régions de l’Est et la Crimée en 2014. Donc pendant de nombreuses années, je ne parle pas seulement de Biden, mais à cette époque, c’était Obama, puis à nouveau le président Obama, puis le président Trump, puis le président Biden, maintenant le président Trump. Et que Dieu le bénisse, maintenant le président Trump va l’arrêter… Mais en 2014 donc, personne ne l’a arrêté. Il a juste occupé et pris [des territoires]. Il a tué des gens. Vous savez quand le premier contact a eu lieu ? En 2015. Je n’étais pas là.
J. D. Vance : C’est tout à fait exact.
Volodymyr Zelensky : Oui, mais de 2014 à 2022, la situation était la même. Des gens sont morts sur la ligne de contact. Personne ne l’a arrêté. Vous savez que nous avons eu des conversations avec lui, beaucoup de conversations et nous avons signé avec lui. Moi, comme un nouveau président, j’ai signé en 2019 avec lui, Macron et Merkel, nous avons signé le cessez-le-feu. Tous m’ont dit qu’il ne partirait jamais. Nous lui avons signé un contrat gazier. Sauf qu’après cela, il a rompu le cessez-le-feu. Il a tué nos ressortissants et il n’a pas procédé à l’échange de prisonniers. Nous avons signé l’échange de prisonniers, mais il ne l’a pas fait. De quel genre de diplomatie parle-t-on ?
J. D. Vance : Je parle du type de diplomatie qui mettra fin à la destruction de votre pays. Monsieur le président, avec tout le respect que je vous dois, je pense qu’il est irrespectueux de votre part de venir dans le Bureau ovale et d’essayer de plaider cette affaire devant les médias américains. En ce moment, vous allez de l’avant et vous forcez les conscrits à aller au front parce que vous avez des problèmes de main-d’œuvre. Vous devriez remercier le président d’essayer de mettre fin à ce conflit.
Volodymyr Zelensky : Êtes-vous déjà allé en Ukraine pour dire quels sont nos problèmes ?
J. D. Vance : J’ai observé et vu des reportages, et je sais que ce qui se passe, c’est que vous amenez des gens pour une tournée de propagande, monsieur le président. N’êtes-vous pas d’accord pour dire que vous avez eu des problèmes pour faire entrer des gens dans votre armée ? Et pensez-vous qu’il est respectueux de venir au Bureau ovale des États-Unis d’Amérique et d’attaquer l’administration qui tente d’empêcher la destruction de votre pays ?
Volodymyr Zelensky : Cela fait beaucoup de questions. Commençons par le début. Tout d’abord, pendant la guerre, tout le monde a des problèmes. Même vous, mais que Dieu vous bénisse, vous n’aurez pas de guerre.
Donald Trump : Ne nous dites pas ce que nous devons ressentir. Nous essayons de résoudre un problème. Ne nous dites pas ce que nous devons ressentir, vous n’êtes pas en position de le dicter, souvenez-vous-en. Nous allons nous sentir très bien et très forts. Vous vous sentirez influencés. Vous n’êtes pas en très bonne position en ce moment. Vous vous êtes mis dans une très mauvaise position, et il se trouve qu’il a raison à ce sujet.
Volodymyr Zelensky : Depuis le tout début de la guerre, monsieur le président…
Donald Trump : Vous n’êtes pas en bonne position. Vous n’avez pas les cartes en ce moment. Avec nous, vous commencez à avoir des cartes. Je ne joue pas aux cartes. En ce moment, vous jouez aux cartes. Je suis très sérieux, monsieur le président. Vous jouez aux cartes. Je suis très sérieux. Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale. Et ce que vous faites est très irrespectueux envers le pays, ce pays. Je suis avec vous. Je vous respecte bien plus que beaucoup de gens.
J. D. Vance : Avez-vous dit merci une seule fois pendant toute cette réunion ? Non, pendant toute cette réunion, avez-vous dit merci ? Vous êtes allé en Pennsylvanie et avez fait campagne pour l’opposition en octobre. Offrez quelques mots de reconnaissance pour les États-Unis d’Amérique et le président qui essaie de sauver votre pays.
Volodymyr Zelensky : S’il vous plaît, vous pensez que si vous parlez très fort de la guerre, vous pouvez…
Donald Trump : Il ne parle pas fort. Il ne parle pas fort. Votre pays est en grande difficulté. Attendez une minute. Non, non. Vous avez beaucoup parlé. Votre pays est en grande difficulté.
Volodymyr Zelensky : Je sais.
Donald Trump : Vous ne gagnez pas. Vous ne gagnez pas. Vous avez de très bonnes chances de vous en sortir grâce à nous.
Volodymyr Zelensky : Monsieur le Président, nous restons dans notre pays, forts depuis le tout début de la guerre. Nous avons été seuls, et nous en sommes reconnaissants. J’ai dit merci dans ce cabinet.
Donald Trump : Vous n’avez pas été seuls. Nous vous avons donné, par l’intermédiaire de ce stupide président, 350 milliards de dollars. Nous vous avons donné du matériel militaire. Et vous, les hommes, vous êtes courageux, mais ils ont dû s’en servir. Ils ont dû utiliser nos militaires. Si vous n’aviez pas notre équipement militaire, cette guerre aurait été terminée en deux semaines.
Volodymyr Zelensky : (exaspéré) En trois jours. Je l’ai entendu de la bouche de Poutine. En trois jours. Peut-être moins. Bien sûr, oui…
Donald Trump : Ce sera très difficile de faire des affaires comme ça. Je vous le dis.
J. D. Vance : Allons plaider ces désaccords plutôt que d’essayer de nous battre dans les médias américains quand vous avez tort. Nous savons que vous avez tort.
Donald Trump : Mais vous voyez, je pense que c’est bien pour le peuple américain de voir ce qui se passe. Je pense que c’est très important. C’est pourquoi j’ai laissé faire pendant si longtemps. Vous devez être reconnaissant. Vous n’avez pas les cartes en main. Vous êtes enterrés là-bas. Des gens meurent. Vous manquez de soldats. Écoutez. Vous manquez de soldats. Ce serait une sacrée bonne chose. Alors, dites-nous : « Je ne veux pas de cessez-le-feu. » Voyons si vous pouvez nous obtenir un cessez-le-feu maintenant, pour que les balles cessent de voler et que vos hommes cessent de se faire tuer.
Volodymyr Zelensky : Bien sûr que nous voulons arrêter la guerre.
Donald Trump : Mais vous dites que vous ne voulez pas de cessez-le-feu ! Moi, je vous l’ai dit, je veux un cessez-le-feu.
Volodymyr Zelensky : Avec des garanties ! Parce que vous obtiendrez un cessez-le-feu plus rapidement qu’un accord. Demandez à mon peuple ce qu’il pense du cessez-le-feu.
Donald Trump : Ce n’était pas avec moi, c’était avec un type nommé Biden qui n’était pas une personne intelligente. C’était avec Obama.
Volodymyr Zelensky : C’est votre président.
Donald Trump : C’était avec Obama qui vous a donné des couvertures et moi je vous ai donné des missiles Javelins.
Volodymyr Zelensky : Oui.
Donald Trump : Je vous ai donné les Javelins pour éliminer tous ces chars. Obama vous a donné des couvertures. Vous devez être plus reconnaissant. Parce que laissez-moi vous dire que vous n’avez pas les cartes. Avec nous, vous avez les cartes. Mais sans nous, vous n’avez aucune carte. Ce sera une affaire difficile à conclure. Parce que les attitudes doivent changer.
Donald Trump : Et quoi encore ? Et si une bombe vous tombait sur la tête maintenant ? Ils l’ont rompu avec Biden parce qu’ils ne le respectaient pas. Ils ne respectaient pas Obama. Moi, ils me respectent. Je vais vous dire, Poutine a traversé un enfer avec moi. Il a traversé une fausse chasse aux sorcières où ils se sont servis de lui et de la Russie. Vous avez déjà entendu parler de cette affaire ? C’était une fausse arnaque de Hunter Biden avec Joe Biden, Hillary Clinton, le sournois Adam Schiff… une arnaque démocrate. Et il a dû subir ça. Et il l’a subi. Nous n’avons pas fini en guerre. Il a été accusé de toutes ces choses. Il n’avait rien à voir avec ça. Ça venait de la salle de bains de Hunter Biden. Ça venait de la chambre de Hunter Biden. C’était dégoûtant. Et puis ils ont dit, oh, oh, l’ordinateur portable de l’enfer a été fabriqué par la Russie, les 51 agents. Tout cela n’était qu’une arnaque. Et il a dû supporter ça. Il a été accusé de toutes ces choses…[Poutine] a peut-être rompu des accords avec Obama et Bush, et il les a peut-être rompus avec Biden, peut-être, peut-être pas, je ne sais pas ce qui s’est passé. Mais il ne les a pas rompus avec moi. Il veut conclure un accord. Je ne sais pas s’il peut conclure un accord. Le problème, c’est que je vous ai donné les moyens d’être un dur à cuire. Et je ne pense pas que tu serais un dur à cuire sans les États-Unis. Et ton peuple est très courageux. Mais soit vous concluez un accord, soit nous partons. Et si nous partons, vous vous battrez. Je pense que ça ne sera pas très joli, mais vous vous battrez. Vous n’avez pas les cartes en main. Mais une fois que nous aurons signé cet accord, vous serez dans une bien meilleure position. Mais vous n’agissez pas du tout avec gratitude. Et ce n’est pas gentil. Je vais être honnête. Ce n’est pas gentil. Très bien. Je pense que nous en avons assez vu. Qu’en pensez-vous ? Ça va être un super moment de télévision, je vous le dis.
Bien que présent et assis sur le même canapé que le Vice-président, Marco Rubio s’est fait tout petit. Comment est-il possible qu’un opposant aussi féroce au régime soviétique, puis russe (qui s’explique en partie par ses origines cubaines), se soit rangé de manière aussi inconditionnelle du côté de l’Ours russe. Et comme se taire ne suffisait, il s’est crû obligé de mettre un petit message en direction de son désormais président préféré. Et ce serait même au président Zelensky de présenter ses excuses.
Plus que jamais, la balle est du côté des Européens. Ils se réunissent dimanche à Londres. Ils doivent s’apprêter à suppléer le défaut de l’aide américaine. En ont-ils les moyens ? En ont-ils la volonté ?