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Weekly address 16 octobre : favoriser les investissements aux Etats-Unis

« Nous sommes dans une bataille pour reconstruire l’économie et remettre les Américains au travail. Ce défi ne dépend pas que de l’Etat seul (…) mais l’Etat a une responsablité importante ». C’est l’exemple de discours toujours très balancé que propose Barack Obama cette semaine dans son intervention hebdomadaire. Bien entendu, les Républicains penseront que Barack Obama, le socialiste, est le mal absolu en voulant placer l’Etat au cœur de la problématique économique actuelle. L’Etat peut intervenir en créant un cadre favorable :

1.      Pour lever des fonds favorisant la création  d’entreprises ;
2.      Pour faciliter les prêts aux entreprises et faciliter leur développement
3.      Pour récompenser l’innovation

Barack Obama en a profité pour rappeler les mesures prises récemment notamment le Small Business Jobs Act, H.R. 5297 qui a permis a des milliers d’entreprises, plutôt les PME, qui seront les principaux vecteurs de création d’emplois, de bénéficier de nouveaux prêts pour financer leur développement.

 

Barack Obama met l’accent sur la création des emplois aux Etats-Unis et explique les failles existantes dans la réglementation qui favorise la création des emplois hors des Etats-Unis. Et nouvelle coup de pattes aux républicains qui, au cours des 4 dernières années,  ont voté à 11 reprises des lois bénéficiant aux entreprises qui créent  des emplois offshore.

Mais il faut bien dire que, sur ce point, les élus parfois ont des comportements étonnant.

Ainsi, dans un décret (Executive Order) qu’il a promulgué en août dernier, le gouverneur de l’Etat de l’Ohio interdit aux agences publiques de contracter avec des entreprises qui font appel à des services fournis offshore. Parallèlement, l’exécutif de l’Etat du Midwest des Etats-Unis a aidé financièrement la société d’outsourcing Tata Consultancy Services pour l’implantation d’un centre de solutions dans la banlieue de Cincinnati. Un exemple qui montre parfois l’ambiguïté des politiques économiques.

Protectionnisme ou défense des emplois locaux ? « Aucun fonds public ne devra être dépensés pour des services fournis offshore. Le permettre mine l’économie locale et les emplois et ce type de services ne répondent pas un niveau de qualité nécessaire et entraîne des risques en matière de sécurité ». C’est sous cette forme non ambiguë et plutôt directe que l’article 2 du décret publié le 6 août dernier est rédigé.

Le gouverneur de l’Ohio, Ted Strickland, avait déjà promulgué en juin 2008 un décret visant à mettre en œuvre une politique baptisée Think Ohio First visant à favoriser les entreprises développement leur activité en local. C’est donc un pas supplémentaire qu’il vient de franchir dans une politique que l’on peut qualifier de protectionniste.

Vous avez contradiction ?

A l’origine de ce nouveau tour de vis, un contrat signé par l’Etat, plus précisément le Department of Development, avec la société Parago pour gérer un programme de ristourne pour la mise en œuvre de nouveaux systèmes efficaces sur le plan énergétique. Mais cette entreprise basée au Texas faisait appel à un centre d’appel basé au Salvador.  L’Ohio n’est pas le premier Etat à bannir l’outsourcing offshore, le New Jersey a pris une décision comparable pour des faits assez proches.

Mais parallèlement à cette politique protectionniste, Ted Strickland a largement œuvré pour faire venir le groupe indien Tata Consultancy Services à installer son nouveau centre de solutions dans la banlieue de Cincinnati. C’est ce que l’on appelle parfois de l’insourcing. L’Etat de l’Ohio a accordé des avantages financiers sous la forme de crédit d’impôts et d’autres mesures d’accompagnement pour un montant global d’environ 19 millions de dollars. « Le gouverneur a travaillé dur pour faire venir TCS dans l’Ohio où la société fait des investissements et créent des emplois dans l’Etat », explique le porte-parole du gouverneur. C’est en 2008 que TCS a inauguré son North America Delivery Center baptisé TCS Seven Hills Park. Réunissant actuellement plus de 300 ingénieurs et consultants, ce centre devrait accueillir à terme quelque 1000 salariés.

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