Le rôle et le pouvoir du gouvernement sont deux éléments fortement discriminants entre les républicains et les démocrates. Les derniers sondages réalisés par l’institut Gallup le démontrent une nouvelle foi. Cette ligne de partage est encore plus importante aujourd’hui étant l’intervention relativement active de l’équipe Obama depuis son entrée en fonction et ce en raison de la crise, avec notamment des initiatives comme le stimulus pour relancer l’économie (ARRA), l’aide aux banques lancée par George W. Bush (TARP), mais étoffée par Barack Obama, la loi sur la santé, la loi sur la régulation financière… qui montrait une nécessaire intervention de l’Etat suite à la crise de 2008. Si, comme les libéraux (au sens français) l’auraient souhaité, l’état n’avaient rien fait, où en serait l’économie américaine ? GM et AIG existeraient-il encore ? Combien de banques auraient coulé ?
Dit de manière simple : les républicains pensent qu’il y a trop d’état alors que cette situation ne semble pas gêner les démocrates. Les indépendants sont un peu comme les centristes en France. Ils entendent se situer ailleurs et être hors du jeu politique traditionnel bipartisan.
En quelques années, ce sentiment a évolué de manière considérable : en 2003, 39 % seulement pensaient que l’état en faisait trop, ils sont 59 % aujourd’hui. Dans un mouvement inverse, ceux qui pensent qu’il fait ce qu’il doit faire, sont passés de 52 à 33 %.
Cette position face au gouvernement se décline sur les quatre questions posées par l’institut de sondage : le pouvoir du gouvernement, son action, les régulations sur le secteur économique et les libertés individuelles.