41 % des adultes américains se disent « très préoccupés » par le fait que le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, est trop proche des personnes qui ont des opinions radicales, et 14 % sont « quelque peu préoccupés ».
Côté démocrate, 34 % des Américains sont très préoccupés et 15% quelque peu préoccupés par les liens de la candidate Kamala Harris avec les radicaux politiques.
C’est ce qu’indique une enquête réalisée par l’institut Gallup début octobre.
L’une des principales caractéristiques de la campagne présidentielle de cette année a été les tentatives des candidats de dépeindre leur adversaire comme idéologiquement extrême, qu’il s’agisse de dénoncer les positions politiques passées ou présentes de l’autre ou de ses liens avec des personnalités ou des mouvements politiques controversés.
Notamment, les opinions sur les alliances politiques de Trump ont peu changé par rapport à sa campagne de réélection de 2020, où 40 % étaient très préoccupés et 14 % quelque peu préoccupés par le fait qu’il soit trop étroitement lié à des personnes ayant des opinions politiques radicales.
Les chiffres de Harris sont similaires à ceux de Joe Biden il y a quatre ans : 31 % étaient très préoccupés et 16 % plutôt préoccupés par Biden pendant la campagne de 2020.
L’institut Gallup a posé cette question pour la première fois en juin 2008 après des controverses autour des liens de Barack Obama avec son pasteur Jeremy Wright et de ses associations avec l’activiste des années 1960 William Ayers, ainsi que de la recherche (mais finalement du rejet par John McCain) de l’approbation d’un prédicateur controversé. À l’époque, 28 % des Américains étaient très préoccupés par le fait que Barack Obama était trop proche des personnes ayant des opinions radicales, et 24 % étaient quelque peu inquiets. Moins d’Américains ont exprimé une inquiétude élevée (17 %) ou modérée (25 %) à propos de McCain.
Les Américains enregistrés dans un parti sont plus enclins à exprimer leur inquiétude au sujet des liens politiques du candidat du parti adverse, et peu à propos du candidat de leur propre parti. 85 % des démocrates sont « très préoccupés » par les alliances possibles de Trump avec les radicaux. Ce niveau d’inquiétude est partagé par 38 % des indépendants et 6 % des républicains. En revanche, une majorité des républicains, 54 %, ne sont « pas du tout préoccupés » par les alliés de Trump.
Pendant ce temps, 69 % des républicains sont très préoccupés par le fait que Harris soit trop aligné sur des personnes ayant des opinions radicales, tout comme 30 % des indépendants et 2 % des démocrates.
Mais on ne peut qu’être surpris soi-disant équivalence de cette préoccupation sur la radicalité. La réunion électorale de ce week-end au Madison Square Garden montre que l’équipe et l’entourage Trump n’est pas proche avec la radicalité, elle est la radicalité. C’est cette radicalité de Donald Trump et de son entourage qui a toujours existé, mais a pris le contrôle du parti républicain tout entier. C’est ce qu’explique Robert Kagan, l’éditorialiste du Washington Post qui vient de donner sa démission suite à la décision de Jeff Bezos d’empêcher le soutien du Journal à Kamala Harris.
Ci-dessus un peu petit florilège de ce qui a été dit lors de ce rassemblement.
“There’s a lot going on, like, I don’t know if you know this but there’s literally a floating island of garbage in the middle of the ocean right now,” he said. “I think it’s called Puerto Rico.”
Tony Hinchcliffe, a comedian and podcast host
“We’re running against a massive, crooked, malicious leftist machine that’s running the Democrat party. They are smart and vicious, they are the enemy within, we must defeat them.”
Donald Trump
“It’s gonna be pretty hard to look at (the country after Harris wins) and say, you know what, Kamala Harris, she got 85 million votes because she’s so impressive – as the first Samoan, Malaysian, low IQ former California prosecutor ever to be elected president (…) anyone who is not impressed by Harris will be called a “freak” or a “criminal.”
Tucker Carlson
“Devil (…) She is the antichrist” (en parlant de Kamala Harris)
David Rem
“She is some sick bastard, that Hillary Clinton, huh? (…) What a sick son of a b*tch.” (en parlant de Kamala Harris)
Sid Rosenberg, radio host
“America is for Americans and Americans only”
Stephen Miller
Robert Kagan and Bill Kristol: It’s Already Happening Before our Eyes
“If you go back and read as I had to for the research I did on my, one of my more recent books, I read back the statements of the Grand Wizard of the Klan in the 1920s when the Klan was a, you know, really big national institution. It was, it was fairly respectable. Politicians thought nothing of going to Klan rallies and speaking. And he said all this, you know, the country’s being taken away from us by, you know, make your list. Jews obviously blacks and others, and this is a constant theme, but it’s always been, you know, when I say, when I mention the clan that that yeah, the membership of the Klan was something between 3 million and 6 million people. If you listen to the language of the John Birch Society, this is the language of the John Birch Society.
It’s just that we never expected these people to take over an entire political party that, that these people have always been there, but now they’ve risen to the forefront, they’ve taken over the political party because the party has allowed itself to be taken over. So now we have effectively people who are using clan like rhetoric in open in the public, and we’re all very ho hum about it, it seems to me”.
Robert Kagan