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J-14 : Democracy at crossroads !

Lorsqu’il était encore candidat, Joe Biden avait déclaré à plusieurs reprises que son opposant constituait une menace pour la démocratie. Et Kamala Harris a repris le flambeau. Beaucoup ont expliqué qu’il s’agissait d’une exagération. Et pourtant !

Challenges to Democracy: The 2024 Election in Focus”, tel est le titre de la quinzième édition de l’enquête American Value que vient de publier le Public Religion Research Institute[i] (PRRI) dont les résultats sont assez préoccupants, voire glaçants. Cette enquête a fait l’objet d’une présentation à la Brooking Institution.

Un tiers des Américains sont d’accord avec Donald Trump lorsqu’il déclare que les immigrants « “poison the blood of the country”. Il l’avait ajouté à son catalogue d’ignominies lors d’un meeting de campagne dans le New Hampshire : “They let – I think the real number is 15, 16 million people into our country. When they do that, we got a lot of work to do. They’re poisoning the blood of our country,” Trump told the crowd. “That’s what they’ve done. They poison mental institutions and prisons all over the world, not just in South America, not just to three or four countries that we think about, but all over the world. They’re coming into our country from Africa, from Asia, all over the world.”

Il ne s’agit pas d’un dérapage de la part du candidat, car il l’a répété à plusieurs reprises. Des propos qui reprennent des formulations utilisées par de sombres prédécesseurs. Et qui n’ont certainement pas été utilisées par hasard. Cette déclaration qui, en d’autres temps, aurait été qualifiée d’infâme est défendue par 61 % des républicains, le parti de la loi et de l’ordre, mais qui a totalement muté sous l’influence du président MAGA. Et 30 % des indépendants et 13 % des démocrates pensent de même. Étonnant.

Tous les républicains qui font le service après-vente en étant chargés de reformuler les propos de leur maître, explique que c’est la manière de parler de Donald Trump, qu’il ne faut pas le prendre au mot, qu’il s’agit d’un trait d’humour (ici c’est assez difficile), qu’il ne faut pas dramatiser, que ce n’est pas ce qu’il a voulu dire ou encore que c’est sorti de son contexte.

Autre résultat extrêmement préoccupant, près d’un tiers des Américains soutiennent l’idée que les vrais patriotes ont le droit d’utiliser la violence pour sauver le pays. Lorsqu’on se souvient de l’attaque du Capitole et d’autres événements comme la tentative d’enlèvement de la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, on comprend qu’il ne s’agit pas de simples déclarations, mais de possibles intentions.

Le pays va dans la mauvaise direction. C’est ce que pensent 94 % des républicains et 41 % des démocrates. On sait que la réponse à la question est liée à la personne présente à la Maison-Blanche. La proportion des démocrates qui expriment cette pessimiste vision est donc anormalement élevée. Elle traduit donc un climat d’anxiété qui n’est pas très bon.

Mais ce qui est paradoxal, c’est que ce sentiment disparaît quand il s’agit de la communauté des personnes interrogées et encore plus de leur vie personnelle. Cela peut s’expliquer par un discours des politiques assez anxiogènes. Le champion toute catégorie dans ce domaine est Donald Trump qui avait donné le ton dès l’annonce de sa candidature en 2015 et qui n’a fait que se renforcer depuis. Comment donc expliquer que tout va aussi mal en général et aussi bien en particulier si ce n’est à cause d’une sorte de manipulation des esprits : ça va mal, de plus en plus mal, à cause des lunatic radical leftists, des marxistes, des communistes, mais heureusement Zorro est arrivé !

Le PRRI apporte aussi un éclairage sur la relation entre religion, pratique religieuse et appartenance politique. De ce point de vue le paysage politique est connu avec les Black Protestants très favorables à Kamala Harris et les White evangelical Protestant très favorables à Donald Trump dont certains ne sont pas loin de penser qu’il a été envoyé par Dieu pour sauver l’Amérique (de quoi devenir athée !). Mais un peu plus surprenant est le lien entre la pratique religieuse et l’appartenance politique. Chez les Blancs, puis elle est élevé et puis ils votent pour Donald Trump. Chez les Noirs c’est l’inverse.

L’Amérique du Nord, dont la population est composée, en énorme majorité, d’éléments germaniques, qui ne se sont que très peu mêlés avec des peuples inférieurs appartenant à des races de couleur, présente une autre humanité et une tout autre civilisation que l’Amérique du Centre et du Sud, dans laquelle les immigrés, en majorité d’origine latine, se sont parfois fortement mélangés avec les autochtones.
Ce seul exemple permet déjà de reconnaître clairement l’effet produit par le mélange des races. Le Germain, resté de race pure et sans mélange, est devenu le maître du continent américain ; il le restera tant qu’il ne sacrifiera pas, lui aussi, à une contamination incestueuse.
(Source : Mon Combat – Adolph Hitler
Traduction intégrale par J. Gaudefroy-Demombynes et A. Calmettes
(Paris : Nouvelles éditions latines)


[i] Le Public Religion Research Institute (PRRI) est un organisme américain de recherche et d’éducation à but non lucratif et non partisan qui mène des sondages d’opinion sur divers sujets, spécialisé dans l’étude quantitative et qualitative des questions politiques en rapport avec les valeurs religieuses et des inégalités économiques.

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