En fonction des événements, les Américains ont vite fait de changer certaines appellations, pour montrer leur réprobation de certains pays. Dans ce sport national, Donald Trump n’a pas été en reste en qualifiant le Covid de « China Virus » pour fait porter la responsabilité de l’épidémie mondiale à la Chine. Il est vrai que l’Empire du Milieu n’a pas été transparent.
Ask China’: Trump abruptly ends briefing after heated exchange with CBS reporter | Covid-19
On se souvient lorsque la France a décidé de ne pas soutenir les Etats-Unis dans leur croisade en Irak en 2003, les Américains l’ont assez mal digérés pensant qu’il s’agissait là d’une sorte de traîtrise d’un allié. A cette occasion les menus de la cafétéria de trois immeubles de bureaux du Congrès à Washington, D.C., ont changé le nom des French fries – qui, selon certains, ont été inventées en Belgique – en « frites de la liberté » (Freedom Fries), et le pain perdu (French Toast) est devenu Liberty Toast (« toast de la liberté »). Et de nombreux restaurant ont suivi.
Les États-Unis avaient pris une décision similaire lors de la guerre avec l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale : les origines allemandes de la choucroute (Suaerkraut) ont conduit les Américains à renommer le plat en « chou de la liberté ». D’autres plats que l’on considère comme classiquement américains mais qui portent le nom de villes allemandes ont également été touchés. Le mot « hamburger » vient de Hambourg, en Allemagne, c’est pourquoi pendant la Grande Guerre, il a été rebaptisé « steak de la liberté ». Le hot-dog apparemment entièrement américain, quant à lui, était appelé « frankfurter » à l’époque, et comme la connexion avec Francfort, en Allemagne, ne pouvait pas tenir, il a été rebaptisé « saucisse de la liberté ». (Le terme « hot-dog » est aussi sournoisement d’origine allemande, car il vient de « teckels », alias « petits chiens ».) Et en parlant de chiens, en 1917, l’American Kennel Club a changé le nom officiel des bergers allemands en « chien de berger ».