Après Crise mondiale et gouvernance globale dans le Ramses 2010 et Turbulences économiques et géopolitique planétaire dans l’édition 2009, Un monde post-américain ? est le titre du Ramses 2011 avec un point d’interrogation qui montre encore l’hésitation des auteurs selon laquelle « Les Etats-Unis pourraient devenir une puissance comme les autres ».
On est donc loin de la notion d’hyperpuissance avancée en 1999 par l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine. Comment a-t-on pu en arriver là en dix ans seulement ou est-ce là seulement une différence d’appréciation d’observateurs certes avisée, mais contradictoire. Que s’est-il donc passé en moins de dix ans qui a ainsi causé la chute de l’empire américain ? Pour le Ramses 2011 n’essaye pas de répondre à cette question.
Multipolaire, hétérogène et global, tels sont les trois qualificatifs qui caractérisent le monde d’aujourd’hui selon Thierry de Montbrial, directeur de l’Ifri, qui présentait la nouvelle édition de ce Ramses. Le terme multipolaire « qu’on utilise depuis longtemps, explique TDM, signifie tout simplement qu’aucune affaire de ce monde ne peut se régler sans l’avis d’un petit nombre de puissance parmi les les Etats-Unis deviendront Primus Inter Pares ».
Un des domaines où la puissance américaines ne fait aucune doute est bien le domaine militaire. Rappelons que les dépenses militaires des Etats-Unis représentent 43 % des dépenses mondiales. Il y a donc un fossé entre les Etats-Unis et son suivant immédiat qui est aujourd’hui la Chine. « Mais à quoi sert la puissance militaire américaine dans les nouvelles formes de guerre que l’on connaît désormais » puisque TDM. L’échec au Vietnam dans les années 70 pouvait déjà susciter quelques interrogations. L’enlisement en Irak et en Afghanistan ne font qu’enfoncer le clou. Et ce n’est pas l’opération en Grenade qui pourrait faire changer d’avis.
Sur le plan intérieur, TDM prévoit une défaite des démocrates aux élections midterm de novembre prochain et s’inquiète du glissement conservateur des républicains poussés par le mouvement de Tea Parties.
Hétérogène montre tout simplement que le rêve de la fin de l’histoire est définitivement enterré. Enfin, « dans un monde qui devient global, la gouvernance mondiale n’avance pas assez vite » selon TDM.
1 Commentaire
Lundi
Sur le déclin de l’empire américain, voir http://lalettredulundi.fr/2010/09/25/sic-transit/