Sur son site internet, la Maison Blanche a annoncé cette semaine qu’elle avait alloué 454 milliards de dollars de financement dans le cadre de la loi bipartisane sur les infrastructures, dont plus de 56 000 projets dans plus de 4 500 communautés à travers le pays. Il s’agit notamment de réparer plus de 165 000 miles de routes et plus de 9 400 ponts et d’améliorer plus de 450 ports et 300 terminaux aéroportuaires. Cette loi a financé plus de 1 400 projets d’eau potable et d’eaux usées ainsi que plus de 8 000 autobus à émissions faibles ou nulles. Il a amélioré le réseau électrique et financé 12 000 miles d’infrastructure Internet à haut débit.
Mais il reste beaucoup à faire. La dernière évaluation des infrastructures américaines publiée par l’American Society of Civil Engineers (ASCE) qui date de 2021 (Report Card For America’s Infrastructure) attribue une note de C-, ce qui est en-dessous de la moyenne. Elle évalue aussi les montants qui manquent dans les dix ans à venir pour les remettre à niveau.
Le mercredi 8 mai, un rapport de la Semiconductor Industry Association et du Boston Consulting Group a exploré “breathtaking speed,” comme l’a dit le président de l’organisation des semi-conducteurs, à laquelle l’industrie des semiconducteurs américaine se développe. Le Financial Times du 9 mai a rapporté que la loi CHIPS and Science, qui prévoyait un investissement de 39 milliards de dollars dans l’industrie des semi-conducteurs, a « amorcé un torrent d’investissements du secteur privé ». Avec l’afflux d’argent fédéral et 447 milliards de dollars supplémentaires d’investissements privés dans 83 projets dans 25 États, le rapport prévoit que les États-Unis augmenteront leur part de la capacité mondiale de fabrication de puces de pointe de 0 % à 28 % d’ici 2032. Le Financial Times a comparé cet investissement à celui stimulé par le lancement du satellite Spoutnik par la Russie en 1957.
Le bal des prétendants (faux-culs ?)
On connaît le jeu où il faut trouver des différences (en général 7) entre deux images. Ici, il faut trouver le point commun entre les personnages qui sont sur la photo. Si vous ne trouvez pas, ci-dessous une aide.
C’est donc un contournement du gag order imposé par le juge par proxy – par personne interposée – auquel on a assisté cette semaine. De nombreux politiques qui se présentent comme des « amis » de l’ancien président qui doit faire face à un « véritable procès politique ». Au-delà de la cravate rouge, arborée avec fierté et ostentation, la caractéristique commune de ces personnages est qu’ils sont tous prétendants à la candidature à la vice-présidence.
Pour être sélectionné dans ce concours, il faut :
1. Affirmer que les élections de 2020 ont été truquées et que Joe Biden n’est pas légitime ;
2. Ne pas dire que l’on reconnaîtra le résultat des élections de 2024 ;
3. et, porter une cravate rouge.
Le Speaker Mike Johnson a, lui-aussi, fait le pèlerinage de New York, pour montrer sa loyauté à celui à qui il doit sans doute sa survie actuelle et son avenir politique après novembre prochain si Donald Trump était élu. Le problème avec sa présence et son soutien est que le Speaker, troisième personnage de l’État, joue Donald Trump contre la troisième branche du gouvernement, le judiciaire, ce qui est assez problématique.
Cette semaine et une partie de la semaine prochaine, Michael Cohen, le principal témoin est à la barre. Les avocats de Donald Trump et les nombreux partisans n’ont eu de cesse de répéter qu’il n’était pas un témoin fiable ayant menti tant de fois et à certaines occasions sous serments. Le problème est que Donald Trump a imposé la stratégie selon laquelle il ne connaissait pas la star porno et qu’il n’y avait jamais eu de relations entre eux. On s’achemine vers un verdict en fin de semaine prochaine ou début de la suivante. En fonction du résultat, Donald Trump pourra reprendre le chemin de la campagne. Une chose est sûre, à moins qu’il soit condamné à une peine lourde, il déclarera qu’il a gagné et que ce procès, voulu par Joe Biden, n’avait pas raison d’être.
Il va donc pouvoir se préparer au premier débat contre le candidat démocrate qui aura lieu le 27 juin, à Atlanta, dans les locaux de CNN et sans public. Les débats auxquels les deux candidats se sont mis d’accord cette semaine reflètent un effort pour prendre le contrôle de la campagne de 2024, après des semaines centrées sur les procès de Trump, les votes de protestation et, de plus en plus, la menace qu’ils puissent tous deux perdre des voix au profit de Robert F. Kennedy Jr. C’est une première dans la mesure où les deux candidats n’ont pas encore été intronisé par les Conventions démocrate et républicaine
Les critères de qualification pour le débat proposés par CNN excluront probablement Kennedy Jr en exigeant que les candidats soient sur le bulletin de vote dans suffisamment d’États pour obtenir une majorité de votes du collège électoral d’ici le 20 juin. La chaîne ABC, qui organise le deuxième débat Trump-Biden, le 10 septembre, a affiché des critères similaires.
Au-delà – et peut-être plus important encore – de la mise à l’écart potentielle de Kennedy, les débats serviront de vitrine à Biden et Trump pour secouer une course qui n’a pratiquement pas vu de mouvement de sondage depuis des mois. Ces débats comportent des risques pour les deux candidats, plutôt sur la forme d’ailleurs que sur le fond. On sait à peu près ce qu’ils vont dire et ont, tous deux, un bilan. En revanche, il va falloir qu’ils se montrent pugnaces et dynamiques. Si les Américains ne sont pas enthousiastes sur ce match retour Biden-Trump, ils seront nombreux à regarder le spectacle.
Les projets d’infrastructure en détail
Rénovations de plus de 200 000 km et lancement de plus de 9 400 projets de réparation de ponts ;
Financement du déploiement de près de 3 000 autobus urbains à émissions faibles ou nulles fabriqués aux États-Unis et financement de plus de 5 000 autobus scolaires propres dans 600 collectivités à travers le pays, en accordant la priorité aux zones défavorisées ;
Financement de plus de 450 projets portuaires et fluviaux visant à renforcer les chaînes d’approvisionnement, à accélérer le transport des marchandises, à réduire les coûts et à réduire les émissions de gaz à effet de serre ;
Déploiement d’investissements dans plus de 300 projets d’aérogares pour moderniser et agrandir les aérogares, dont plus de 100 sont en construction ou terminées ;
Lancement de 4 100 projets pour aider les collectivités à renforcer leur résilience face aux menaces telles que les répercussions des changements climatiques et des cyberattaques ;
Financement plus de 1 400 projets d’eau potable et de traitement des eaux usées partout au pays ;
Déploiement de fonds qui aideront à remplacer jusqu’à 1,7 million de tuyaux en plomb toxiques ;
Extraction de combustibles dangereux de près de 15 millions d’acres de terres par le biais de la loi sur les infrastructures et d’autres sources pour protéger les communautés contre les incendies de forêt ;
Financement de près de 500 projets de recyclage, de stockage, de conservation, de dessalement et d’autres fins pour améliorer la résilience à la sécheresse dans l’Ouest ;
Ouverture à plus de 23 millions de ménages à faible revenu d’accéder à un service Internet haute vitesse gratuit ou à prix réduit grâce au Programme de connectivité abordable ;
Financement de 20 000 km de fibre à haut débit dans 370 comtés, promouvant la sécurité, la résilience et le coût des réseaux régionaux ;
Fermeture de 8 000 puits de pétrole et de gaz orphelins pour lutter contre la pollution héritée ;
Financement de 180 programmes qui font progresser l’initiative Justice40 du président Biden, qui fixe comme objectif que 40 % des avantages globaux de certains investissements fédéraux dans les domaines de l’énergie propre, du climat et d’autres investissements reviennent aux communautés défavorisées.
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