La tribu sioux de Standing Rock est devenue la troisième nation tribale à bannir Kristi Noem, la gouverneure républicaine du Dakota du Sud de ses terres de réserve. Kristi Noem est une des élues qui est données pour être candidate à la vice-présidente de Donald Trump.
Le conseil tribal de Standing Rock, basé dans le Dakota du Nord mais dont la réserve s’étend sur une partie de son voisin du Sud, a voté en faveur de l’interdiction de Kristi Noem de ses terres pour des commentaires « racistes » qu’elle a faits lors d’événements publics alléguant que certains chefs tribaux « bénéficient personnellement » de l’activité des cartels de la drogue mexicains dans les réserves, a rapporté le South Dakota Searchlight. Un discours qui fait écho à celui de Donald Trump sur les migrants.
C’est la troisième occurrence puisque la gouverneure s’est vu interdire l’accès à deux autres réserves plus tôt cette année à propos de remarques sur la frontière américano-mexicaine en février.
La présidente de la tribu sioux de Standing Rock, Janet Alkire, a déclaré dans un communiqué que les tentatives de Noem de lier les tribus au cartel mexicain étaient « irresponsables » et un « triste reflet de sa politique basée sur la peur qui ne fait rien pour rassembler les gens pour résoudre les problèmes. Plutôt que de faire des affirmations mal informées et non fondées, Noem devrait travailler avec les chefs tribaux pour augmenter le financement et les ressources pour l’application de la loi et l’éducation tribales ».
En février dernier, la tribu sioux Oglala avait banni Kristi Noem, peu de temps après ses remarques à la frontière. Les Sioux de Cheyanne River ont également voté en faveur de l’interdiction de Noem la semaine dernière. La gouverneure du Dakota du Sud est désormais interdite d’accès à environ 10% des terres de l’État qu’elle gouverne a noté CNN.
Dans une vidéo publiée sur X, Kristi Noem a annoncé peu après la décision tribu sioux de Standing Rock qu’elle offrait une « opportunité historique » aux tribus de l’État en créant un cours de formation des forces de l’ordre au cours de l’été. Sans faire mention sur les tensions avec les tribus indiennes.
Selon le bureau des affaires indiennes, il existe 574 réserves reconnues par le gouvernement américain. Selon les données du recensement des États-Unis de 2020, il y a environ 4,4 millions de personnes d’origine indienne vivant aux États-Unis, ce qui représente environ 1,3 % de la population totale du pays. Cela représente une augmentation de près de 46 % par rapport à 2010, lorsque la population indienne aux États-Unis était estimée à environ 3 millions de personnes.