80 % des Américains considèrent que le gouvernement américain fait un mauvais travail dans la gestion de l’afflux de migrants. C’est ce qu’indique un sondage que vient de publier le Pew Research Center (How Americans View the Situation at the U.S. Mexico Border, Its Causes and Consequences).
Ce sondage confirme, si besoin en était, que l’immigration et la gestion de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, sera l’un des sujets majeurs, sinon le sujet, de la campagne présidentielle. Depuis sa déclaration à la candidature républicaine de 2016, Donald Trump a traité de ce sujet de manière récurrente.
Le nombre croissant de migrants cherchant à entrer aux États-Unis à la frontière avec le Mexique a mis à rude épreuve les ressources gouvernementales, divisé le Congrès et est devenu une question litigieuse dans la campagne présidentielle de 2024. Une grande majorité d’Américains (78 %) affirment que le grand nombre de migrants cherchant à entrer dans ce pays à la frontière américano-mexicaine est soit une crise (45 %), soit un problème majeur (32 %).
La différence partisane est très importante. Les républicains sont beaucoup plus enclins que les démocrates à qualifier la situation de « crise » : 70 % des républicains le disent, contre seulement 22 % des démocrates. Les démocrates considèrent principalement la situation comme un problème majeur (44%) ou mineur (26%) pour les États-Unis.
Les préoccupations qui reviennent le plus souvent :
22 % soulignent les charges économiques associées à l’afflux de migrants, y compris les pressions que les migrants exercent sur les services sociaux et d’autres ressources gouvernementales.
22 % invoquent également des problèmes de sécurité. Bon nombre de ces réponses sont axées sur la criminalité (10 %), le terrorisme (10 %) et la drogue (3 %).
Une majorité d’Américains (57 %) affirment que le grand nombre de migrants cherchant à entrer dans le pays entraîne une augmentation de la criminalité. Ils sont moins nombreux (39 %) à dire que cela n’a pas beaucoup d’impact sur la criminalité au pays. Mais 85 % des républicains et 31 % des démocrates.