Au cours des deux dernières décennies, l’Union européenne (EU) et l’OTAN ont traversé de nombreuses tempêtes, de la guerre en Irak à la crise de la dette européenne, en passant par le Brexit et l’invasion de l’Ukraine.
Une nouvelle enquête de Gallup suggère que la capacité de ces institutions internationales à survivre – et à prospérer – pourrait être liée aux actions des États membres puissants et à la confiance que les citoyens des États membres ont dans leurs institutions politiques nationales.
À court terme, la poursuite de l’approbation générale de ces institutions internationales pourrait dépendre des prochaines élections de 2024 aux États-Unis et de 2025 en Allemagne.
Lorsque Gallup a demandé aux habitants de leurs États membres respectifs en 2022 s’ils approuvaient le leadership de l’OTAN et de l’UE, les réponses ont varié considérablement, mais le tableau d’ensemble semblait positif :
Dans la plupart des États membres, des majorités approuvent – lorsque le seuil d’approbation dépasse 50 % – le leadership de l’OTAN (23 sur 31) et celui de l’UE (20 sur 27). Sans grande surprise, c’est en Finlande que seuil d’approbation est le plus élevée. Il est vrai qu’avec plus de 1 300 kilomètres de frontière avec son grand voisin, la Finlande peut nourrir quelques inquiétudes. Avec 54 % des Américains qui approuvent le leadership de l’OTAN, les Etats-Unis sont déjà dans une situation fragile. On imagine assez facilement que, s’il était élu, Donald Trump ne rencontrerait pas une très grande opposition à réduire la participation des Etats-Unis dans l’OTAN (voire plus ?).
Le prédicteur de loin le plus fort de la façon dont les citoyens des États membres perçoivent l’OTAN et l’UE est leur opinion sur les grandes puissances mondiales. Cette relation n’est pas totalement inattendue, mais l’ampleur de l’effet est presque démesurée.
Si l’on tient compte d’autres facteurs, une personne qui approuve le leadership des États-Unis et de l’Allemagne – piliers de ces institutions occidentales – est 7,7 fois plus susceptible d’approuver le leadership de l’OTAN et 6,5 fois plus susceptible d’approuver le leadership de l’UE qu’une personne qui n’approuve ni l’un ni l’autre.