Il n’aura donc pas fallu longtemps pour que le gentil Mike Johnson (R-LA) se dévoile. D’abord, il a souhaité promouvoir une loi qui sépare l’aide à l’Ukraine pour laquelle il n’est pas favorable et celle à Israël qu’il défend. Puis, il propose une aide de 14,3 milliards de dollars à Israël qu’il finance en enlevant le même montant à ce qui était prévu pour financer l’IRS (Internal Revenue Services).
Le nouveau speaker de la Chambre des représentants, a tenté de présenter cette initiative avec ce que l’on peut qualifier assez facilement de mauvaise foi : « Il n’y a qu’à Washington que lorsque vous réduisez les dépenses, ils appellent cela une augmentation du déficit », a-t-il déclaré. L’objectif serait donc de réduire les déficits. Mais l’idée est assez absurde. Le Congressional Budget Office (CBO), un organisme non partisan charger en particulier d’évaluer l’impact financier des projets de lois, a indiqué que ces coupes coûteraient plus qu’elles ne permettraient de faire des économies.
Comme l’on sait, l’IRS est chargé de collecter l’impôt sur le revenu. Pour chaque dollar dépensé pour vérifier les 1 % des Américains les mieux rémunérés, l’IRS a rapporté 3,18 dollars ; Pour chaque dollar dépensé pour vérifier les 0,1 % les plus riches, cela rapportait 6,29 dollars. Donc, dans sa forme actuelle, le projet de loi ajouterait 26,8 milliards de dollars au déficit budgétaire national.
En septembre, l’IRS a indiqué qu’il avait récupéré 38 millions de dollars d’impôts en souffrance auprès de 175 contribuables à revenu élevé en quelques mois et qu’il augmenterait ses efforts. Une étude de 2021 a montré que les personnes dont le revenu se situe dans la tranche supérieure de 1 % des revenus omettent de déclarer plus de 20 % de leurs revenus à l’IRS.
Ce projet de loi n’a évidemment aucune chance d’aboutir, elle ne sera pas voté par le Sénat ni signé en loi par la Maison Blanche.
Ce n’est là que le début et l’on va rapidement découvrir les idées radicales défendues par Mike Johnson.