On avait oublié qu’un candidat battu aux élections présidentielles puisse faire un discours aussi honorable.
Très tôt, il avait déclaré que Donald Trump était inapte à devenir président des Etats-Unis, c’était en mars 2016.
Il fut le premier sénateur américain de l’histoire à voter pour condamner et destituer un président de son propre parti politique. C’était alors la première étape de sa marginalisation au sein de son propre parti.
Le 13 janvier 2021, la Chambre des représentants a voté en faveur de l’ouverture d’un deuxième procès en destitution de Donald Trump, à la suite de l’attaque du Capitole des États-Unis le 6 janvier. Il fit partie des 7 sénateurs républicains à voter la destitution du 45e président des Etats-Unis : Richard Burr, North Carolina, Bill Cassidy, Louisiana, Susan Collins, Maine, Lisa Murkowski, Alaska, Mitt Romney, Utah, Ben Sasse, Nebraska, Pat Toomey, Pennsylvania.
Il est passé du statut de candidat à la présidence des Etats-Unis pour le parti républicain en 2012 à celui de quasi paria en 2023 dans un parti désormais sous l’influence MAGA.
Le 13 septembre, Mitt Romney annonçait officiellement qu’il ne se représenterait pas en 2024. Sa courte vidéo ne laisse apparaître aucune amertune, aucune aigreur et laisse une note plutôt positive. La raison de cette retraite est celle de l’âge : « I have spent my last 25 years in public service of one kind or another. At the end of another term, I’d be in my mid-eighties. Frankly, it’s time for a new generation of leaders. They’re the ones that need to make the decisions that will shape the world they will be living in ».
Parallèlement, une biographie publiée simultanément montre un autre aspect, celui d’un républicain qui ne reconnait plus son parti placé désormais sous l’influence de Donald Trump.