Deux des plus ardents supporters de Donald J. Trump, Jim Jordan et Lindsay Graham avancent les arguments repris en boucle par les soutiens de Donald Trump.
Le premier défend l’idée que Donald Trump n’a pas enfreint la loi car il ne pouvait pas enfreindre la loi. C’est le message qu’il a répété à l’envi lors de son interview sur la chaîne CNN à l’émission State of the Union. Dit plus simplement, Donald Trump, tel Merlin L’Enchanteur, peut déclassifier n’importe quel document rien qu’en y pensant. Et lorsque Dana Bash lui rétorque que l’intéressé lui-même avoue (l’enregistrement est public) qu’il ne peut plus déclassifier les documents qu’il a subtilisés puisqu’il n’est plus président, Jim Jordan répète que en tant que président il aurait pu déclassifier les documents. Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants est peut-être trop influencé par les films de Disney dans lesquels les fées peuvent faire et défaire selon leur bon vouloir.
Interview with: Judiciary Committee Chairman Republican Rep. Jim Jordan
Richard Nixon n’avait pas dit mieux : « quand le président le fait, ce n’est pas illégal ».
Lindsey Graham, sénateur de la Caroline du Sud et soutien inconditionnel de Donald Trump depuis qu’il est président (avant il n’avait de mots assez durs pour qualifier le candidat), utilise un autre raisonnement : celui du « whataboutism ». A la question « trouvez-vous normal ce qu’a fait Donald Trump ? ». « Et Hillary Clinton ? », répond Lindsey Graham. « En fait, il s’agit d’une chasse aux sorcières qui veut abattre le candidat Donald Trump ».
Il est souvent fait référence à l’amitié qu’entretenait Lindsey Graham avec John McCain, républicain comme lui mais présenté comme un esprit libre. Ce dernier doit se retourner dans sa tombe.
La réponse de Mark Zain, avocat spécialisé dans les affaires de sécurité nationale
Lindsey Graham sur Donald Trump avant qu’il soit président. Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.