Non ce n’est pas un gag. Le juge Juan Merchan a clairement demandé à Donald Trump de ne pas faire de déclarations qui pourraient inciter la violence.
« Please refrain from making statements that are likely to incite violence or civil unrest, lui aurait-il demandé lors de la lecture de l’acte d’accusation lundi dernier. Lui demandant d’éviter toute rhétorique pouvant mettre en péril « the rule of law. » Le juge voudrait-il bâillonner l’ex-président, l’interdire d’exercer ses droits de liberté de parole garantis par le Premier amendement ?
Pour connaître en détail le contenu de la session : The Arraignment of Donald J. Trump: A Detailed Summary.
En fait, cette demande est fondée sur le comportement ces dernières semaines de Donald Trump, soit par des déclarations à la presse ou sur son réseau social. Ça avait commencé avec le procureur Alvin Bragg que Donald Trump a qualifié « d’animal soutenu par George Soros ». Il s’en est ensuite pris au juge Merchan qui « me hait ».
Dans un discours prononcé à Mar-a-Lago Donald Trump a réitéré ses outrances en attaquant le juge et le procureur : « I have a Trump-hating judge with a Trump-hating wife and family ». Sur le fil de son réseau social, il a ensuite publié une photo le mettant en scène avec un batte de base-ball associée à une photo d’Alvin Bragg. Les fils de Donald Trump ne se sont pas privés de se joindre aux horreurs du papa.
Bref, de quoi attirer l’attention du juge Merchan. Mais sa mise en garde ressemble fortement aux menaces de parents vis-à-vis de leurs enfants : Je te demande d’arrêter… si tu continues…, je compte jusqu’à trois, un, deux, deux et demi, deux trois-quarts…
D’ailleurs, dès son retour en Floride, Donald Trump, entouré de ses deux fils, a organisé une petite réunion, et a recommencé à réciter ses monstruosités et a recommencé à alimenter le fils de son réseau social de ses abominations sans oublier de demander de l’argent. Une initiative soutenue par l’un de ses plus fidèles soutiens Lyndsay Graham.
Qu’en en juge :