Les titres ne sont évidemment pas les mêmes en fonction de leur positionnement politique, mais la majorité des journaux américains mentionnent la pugnacité du président américain que, trop de commentateurs avaient considéré comme un sénior égaré dans une Maison Blanche transformée à cette occasion en Ehpad. Certains y voient un indice que Joe Biden aurait pris la décision de se représenter, ce qu’une majorité d’Américains, à ce stade, ne souhaitent pas. Les journaux ont relevé l’injonction « let’s finish the job » comme un indice complémentaire.
Tout comme ils ne souhaitent pas non une candidature de Donald Trump, celle-là avérée. Dans ce cas de figure imposée, est-il préférable d’avoir un Joe Biden, même à un âge avancé, qu’un Donald Trump dans le bureau ovale. Et si Joe Biden est le seul capable de le battre, est-ce le prix à payer ?
Le discours était principalement centré sur l’économie confirmant la constatation de James Carville, conseiller de Bill Clinton dans la campagne de 1992, « It’s the economy stupid » selon laquelle c’est l’économie qui est la préoccupation majeure et qui sera au cœur de la campagne de 2024. Et d’un point de vue tactique, nul besoin de s’étendre trop sur le soutien à l’Ukraine puisqu’il y a un large consensus, à part quelques excités de l’ultra-right.
A noter aussi la passe d’armes entre Joe Biden et les républicains où le président a pointé sur leurs velléités de toucher aux programmes Medicare et Social Security, les conduisant à vociférer et ainsi à les prendre à leur propre piège dans la négociation sur le relèvement du plafond de la dette. Il leur sera désormais difficile de demander des réductions de budget dans ces domaines.