Il s’est sorti de toutes les situations, plus difficiles les unes que les autres, les faillites à répétition, affaires avec la justice et les multiples procès dans lesquels il est impliqué, avec le parti républicain qui n’en voulaient pas encore deux mois avant l’élection de 2016, avec le Congrès qui a engagé deux procédures d’impeachment contre lui. Mais aujourd’hui, il est face à une difficulté beaucoup plus grande et il commence à être lâché par ses proches qui le perçoivent désormais comme un boulet pouvant les mener à la défaite en 2024 alors qu’ils ont désormais un candidat crédible en la personne du gouverneur de Floride Ron DeSantis, réélu haut la main avec 60 % des voix.
Donald Trump doit faire une annonce mardi 15 novembre dont il fait le teasing depuis plusieurs jours. Il pensait sans doute surfer sur la vague rouge pour faire au monde qu’il serait candidat aux élections de 2024. Une telle annonce offre plusieurs objectifs. D’abord exister politiquement et être encore plus au centre de l’attention des médias. Ensuite, utiliser cette candidature comme un bouclier contre toutes les affaires juridiques qui le menacent, notamment une mise en examen possible du ministère de la Justice. Donald Trump aura donc beau jeu de faire valoir le fait que ces affaires sont destinées à nuire à sa campagne. Se présenter est également un moyen de réactiver la collecte de fonds, une activité qui tourne à fond depuis sa défaite en novembre 2020. D’autant que le parti républicain par la voix de Présidente du Parti républicain Ronna Romney McDaniel (la nièce de Mitt Romney) que le parti ne pourrait financer les frais des procès dans lesquels il est impliqué.
Comme à son accoutumée, Donald Trump se présente comme Midas qui transforme tout ce qu’il touche en or. Pour preuve la liste impressionnante de ses faits d’armes lors de ses midterms. Jusqu’aux résultats de l’élection qui traduisent une tout autre réalité au point qu’il faudrait plutôt adopté le titre du livre de Rick Wilson : « Everything Trump Touches Dies: A Republican Strategist Gets Real About the Worst President Ever ».
Enfin, autre intérêt, prendre de vitesse Ron DeSantis qui, côté républicain, est son adversaire le plus crédible. Et impressionner des candidats républicains de moindre envergure. Il a déjà commencé a attaqué son principal possible opposant, adversaire et bientôt ennemi en publiant un long communiqué où il fait du Trump en mélangeant : insultes, hyperboles, menaces…
President Donald J. Trump’s Unprecedented Success in 2022 – 11/08/22
- President Donald J. Trump has endorsed over 330 candidates this election cycle.
- President Trump hosted 30 rallies across 17 states over the past 18 months.
- President Trump hosted over 50 in-person fundraisers in support of candidates up for re-election.
- President Trump delivered remarks on over 60 TeleRallies and automated calls in support of Republicans.
- President Trump raised nearly $350 million this election cycle for Republican candidates and Party Committees.
- Make America Great Again Inc., the main Super PAC for President Donald J. Trump, has spent $16.4 million in 5 weeks in support of U.S. Senate, Gubernational, and Attorney General races across the country.
(Source : donaldjtrump.com)
Premières attaques contre Ron DeSantis
NewsCorp, which is Fox, the Wall Street Journal, and the no longer great New York Post (bring back Col!), is all in for Governor Ron DeSanctimonious, an average REPUBLICAN Governor with great Public Relations, who didn’t have to close up his State, but did, unlike other Republican Governors, whose overall numbers for a Republican, were just average—middle of the pack—including COVID, and who has the advantage of SUNSHINE, where people from badly run States up North would go no matter who the Governor was, just like I did!Ron came to me in desperate shape in 2017—he was politically dead, losing in a landslide to a very good Agriculture Commissioner, Adam Putnam, who was loaded up with cash and great poll numbers. Ron had low approval, bad polls, and no money, but he said that if I would Endorse him, he could win. I didn’t know Adam so I said, “Let’s give it a shot, Ron.” When I Endorsed him, it was as though, to use a bad term, a nuclear weapon went off. Years later, they were the exact words that Adam Putnam used in describing Ron’s Endorsement. He said, “I went from having it made, with no competition, to immediately getting absolutely clobbered after your Endorsement.” I then got Ron by the “Star” of the Democrat Party, Andrew Gillum (who was later revealed to be a “Crack Head”), by having two massive Rallies with tens of thousands of people at each one. I also fixed his campaign, which had completely fallen apart. I was all in for Ron, and he beat Gillum, but after the Race, when votes were being stolen by the corrupt Election process in Broward County, and Ron was going down ten thousand votes a day, along with now-Senator Rick Scott, I sent in the FBI and the U.S. Attorneys, and the ballot theft immediately ended, just prior to them running out of the votes necessary to win. I stopped his Election from being stolen…
And now, Ron DeSanctimonious is playing games! The Fake News asks him if he’s going to run if President Trump runs, and he says, “I’m only focused on the Governor’s race, I’m not looking into the future.” Well, in terms of loyalty and class, that’s really not the right answer.
This is just like 2015 and 2016, a Media Assault (Collusion!), when Fox News fought me to the end until I won, and then they couldn’t have been nicer or more supportive. The Wall Street Journal loved Low Energy Jeb Bush, and a succession of other people as they rapidly disappeared from sight, finally falling in line with me after I easily knocked them out, one by one. We’re in exactly the same position now. They will keep coming after us, MAGA, but ultimately, we will win. Put America First and, MAKE AMERICA GREAT AGAIN!
(Source : donaldjtrump.com)
Commentaires de Donald Trump sur la Pennsylvanie
You know the sticker in Pennsylvania that says, ‘I voted’? Some people are wearing them saying, ‘I thought I voted.’ Pennsylvania is a very corrupt State with voting, but nobody ever wants to check that. How does Oz (smart guy!) lose to a guy who can’t string together two sentences? They don’t want to check, because they don’t want to make me right. It happened to me in 2020, I lost one million votes with possibly one of the biggest drops in History, happening in the middle of the night (Source : donaldjtrump.com).
It is always about him !
If CNN were smart, they’d open up a Conservative network, only have me on, and it would be the most successful network in History. Fox only made it because of me, Twitter only made it because of me, and even Facebook is now in the tubes, having lost almost $90 billion in value since I was taken off, which was considered one of the biggest mistakes in business over the last two years, because with Trump go tens of millions of people who believe in MAGA, who want to Make America Great Again, and Put America First! (Source : donaldjtrump.com)
Le message général de nombre de républicains qui ont « osé » s’exprimer est qu’il est temps pour le parti républicain de tourner la page Trump. Et la liste commence à être longue.
On n’est jamais mieux abandonné que par ses amis. Le problème est qu’en politique il n’y a pas d’amis, seulement des intérêts. Rupert Murdoch qui, via Fox News, le Wall Street Journal et son tabloïd The New York Post a donné un message clair : Trump est un loser (sans doute l’insulte suprême) et le parti républicain doit tourner la page s’il veut espérer qu’un candidat issu de ses rangs gagne en 2024.
Mais Donald Trump n’est pas Newt Gingrich qui avait démissionné après la défaite des midterms de 1998 ou Mitt Romney qui n’avait rien pu faire pour éviter d’être marginaliser par le parti après sa défaite de 2012 face à Barack Obama. S’il avait retenu une idée de son mentor et avocat (plutôt mafiocat) Roy Cohn : si l’on est attaqué, il faut contre-attaquer dix fois plus fort. Il ne va sans doute pas se laisser impressionner et lancer des offensives tous azimuts en utilisant tous les moyens. En toutes circonstances, son seul objectif n’est pas le parti, ni le pays mais lui-même comme le montre Bob Woodward dans les bandes des interviews (The Trump tapes). Il sera prêt à engager une bataille avec le parti républicain qui pourrait se transformer en carnage. Et avec tous ceux qui oseront se mettre sur son chemin. Si Ron DeSantis en a le courage, il faut qu’il soit à subir des attaques en dessous de la ceinture et à se faire humilier. Se souvient de tout ce que Donald Trump avait fait contre ses adversaires républicains lors des primaires. Par exemple, que le père de Ted Cruz avait participé à l’assassinat de John Kennedy. Il n’hésiterait pas à affirmer par exemple que Ron DeSantis est un membre de la communité LGBT ou que sa femme de Ron DeSantis a eu une affaire avec un élu démocrate.
Et si le parti républicain avait le courage de s’opposer à Donald Trump, peu lui importera. Il pourra toujours menacer de se présenter sous le label indépendant et ruiner ainsi toutes chances aux républicains de gagner la Maison Blanche. Il n’a pas perdu tous ses soutiens au sein du parti comme Elise Stefanik, n°3 des élus républicains à la Chambre des représentants et surtout il conserve un atout majeur qui ne devrait pas disparaître rapidement : le soutien d’une partie non négligeable de sa base qui sera prête à la suivre jusqu’au bout. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce qu’il est difficile aux Américains devenus addicts à l’ecstatrump d’engager une cure de désintoxication pour se sevrer de cette dangereuse substance. Il ne peut sans doute pas être élu mais il est encore le mieux placer pour gagner les primaires.
Et les grands gagnants de cet affrontement sanglant à venir pourraient bien être les démocrates.
Sur l’affrontement à venir entre Donald Trump et Ron DeSantis, lire l’article de NBC News :