« Trump isn’t “man enough” to testify after Jan. 6 subpoena « pour reprendre la citation complète utilisée par Nancy Pelosi au « The Sunday Show » sur la chaîne MSNBC dans une interview couvrant tous les sujets dans la perspective des élections de mi-mandat. La tentative est claire. Nancy Pelosi essaie de provoquer Donald Trump sur sujet délicat pour lui : sa masculinité. Cela s’apparente un peu à deux enfants qui se bousculent dans la cour de récréation et dont l’un jette à l’autre : « viens te battre si t’es un homme ». C’est bien tenté et touche là où ça pourrait faire mal. Mais il est peu probable que cet essai réussisse même si Donald Trump prétende urbi et orbi y répondre favorablement tout en sachant qu’il ne le fera pas. D’autant que ses avocats vont freiner des quatre fers tant la possibilité de parjure est élevée. Car le témoignage sous citation à comparaître devant la Commission du 6 janvier se fera sous serment. Et l’on sait que Donald Trump peut dire une chose, son contraire et encore d’autres versions en seulement quelques minutes. En fonction de ce qui l’avantage à un moment précis.
Dans la lettre envoyée à Donald Trump pour le citer à comparaître aux environs du 14 novembre, Bennie Thompson, président de la Commission et Liz Cheney, vice-présidente rappellent qu’ils ont interviewé plus de 1000 témoins et analysé plus d’un million de documents.
Ils n’y vont pas par quatre chemins. Les témoignages de douzaines anciens collaborateurs nous permettre de conclure à « évidence accablante que vous avez personnellement organisé et supervisé de multiples efforts pour renverser le résultat des élections de 2020 et empêcher un transfert paisible du pouvoir ».
Ces efforts incluent les faits suivants (non exhaustifs) :
Bennie Thompson rappelle qu’être cité à comparaitre pour un ancien président n’est pas anodin mais est déjà arrivé dans l’histoire des Etats-Unis. Les anciens présidents John Quincy Adams, John Tyler, Theodore Roosevelt, William Taft, Herbert Hoover, Harry Truman et Gerald Ford ont témoigné devant le Congrès après avoir quitté la Maison Blanche. Theodore Roosevelt avait même expliqué que lorsqu’il termine son mandat, un ex-président redevient un simple citoyen. Contraste étonnant avec Donald Trump qui pense toujours être président après avoir perdu les élections. Abraham Lincoln et Gerald Ford ont même témoigné pendant qu’ils étaient toujours président.
Maintenant, Donald Trump a trois options : répondre favorablement à la demande, objecter et essayer de négocier, ne même pas y répondre forçant ainsi la Commission à engagé une autre poursuite judiciaire. Il est vraisemblable qu’il choisira l’une des deux dernières options. En tous cas, Nancy Pelosi est sûre qu’il ne se présentera pas et sa formulation à totalement figé le journaliste de la chaine qui lui a demandé de répéter (il n’avait pas entendu !).