Faisait-elle partie de la liste 205 personnes connues par le secrétaire d’Etat comme membres du parti communiste et qui travaillaient au Département d’Etat pour définir et appliquer la politique américaine dont parlait Joseph McCarthy, sénateur du Wisconsin dans son fameux discours prononcé à Wheeling (Virginie Occidentale) en 1950 ? Certainement pas d’autant que cette liste n’avait jamais existée. Alice Neel dont certaines œuvres sont actuellement présentées au Centre Pompidou dans une exposition baptisée « Une regard engagé ».
Mais en tant que sympathisant communiste affichée, elle a fait partie de ceux sur lesquels le FBI a enquêté et l’exposition affiche d’ailleurs le procès-verbal du Bureau.
« I am the century » disait cette artiste née en 1900 explique la petite brochure de l’exposition. Longtemps ignorée de son vivant, Neel compte aujourd’hui les peintres les plus marquants de l’art américain du 20e siècle.
Sa peinture représente ses sources d’intérêt : la ségrégation raciale, les inégalités, la discrimination à l’encontre des femmes et des homosexuels.
A Beaubourg, on trouve des scènes urbaines, des portraits de personnalités impliquées dans les sujets de prédilection de la peintre et des nus, hommes et femmes, dont souvent les corps ne sont pas particulièrement attractifs. Pour ce qui me concerne, ce sont les premières qui ont retenus le plus mon attention.