Sleepy Joe serait-il en train de se réveiller ou ne s’était-il jamais endormi ? Celui pour lequel les élus républicains prépareraient une procédure d’impeachment qu’ils mettraient en œuvre s’ils obtenaient la majorité, remonte dans les sondages après un cycle positif sur plusieurs semaines : des lois votées malgré une majorité on ne peut plus mince et un discours face aux républicains de plus en plus musclé. Témoin cette déclaration dans le Maryland sur à l’occasion de laquelle il a qualifié la philosophie de Donald Trump de « semi-facism » ajoutant « I respect conservative republicans, I don’t respect these MAGA republicains » qui sont finalement que les « deplorables » d’Hillary Clinton. Mais après six ans de trumpisme, la situation ne s’est pas améliorée.
Après avoir atteint un creux record en juillet, le taux d’approbation de l’emploi du président Joe Biden a augmenté de six points de pourcentage pour atteindre 44%, son plus haut niveau en un an. Bien que cette hausse représente une amélioration significative dans la foulée de plusieurs succès politiques pour Biden, il reste toujours dans une situation difficile, avec 53% des Américains désapprouvant sa performance au travail. C’est ce qu’indique le dernier sondage de l’institut Gallup du 1er au 23 août qui confirme la remontada des démocrates ces dernières semaines.
L’augmentation de la note d’emploi de Biden est largement soutenue par les indépendants, dont le niveau d’approbation est passée de 31% le mois dernier à 40% actuellement. Les cotes d’écoute des démocrates (81%) et des républicains (4%) de Biden n’ont pas changé de manière significative au cours de la même période.
Ces résultats proviennent d’un sondage Gallup, qui couvrait une période mouvementée de la présidence de Biden. Alors qu’il se remettait de la COVID-19, le président a annoncé que les États-Unis avaient tué le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahri. Dans les jours qui ont suivi, les démocrates du Congrès ont adopté l’Inflation Reduction Act, un paquet sur les soins de santé, le climat et la fiscalité.
Bien que les craintes d’inflation élevée et de récession continuent de peser sur le pays, il y a eu récemment des nouvelles économiques positives avec des prix moyens de l’essence tombant en dessous de 4 dollars le gallon, un rapport sur l’emploi meilleur que prévu et une légère baisse du taux d’inflation. Le sondage a été terminé juste avant que Biden n’annonce son plan d’exonération des prêts étudiants qui réduirait la dette de millions d’Américains.
Sur les 11 questions posées, Biden est le mieux noté pour sa gestion de la réponse à la pandémie de COVID-19. C’est la seule question qui recueille l’approbation de la majorité (58%). L’approbation de la gestion de l’environnement par Biden est à 50% et est le seul autre sujet ayant l’approbation majoritaire des indépendants.
Entre 41% et 46% des adultes américains approuvent la façon dont le président gère l’éducation, la situation en Ukraine, la politique énergétique et les affaires étrangères. Moins nombreux, 31% à 39% des Américains, approuvent la façon dont Biden gère les relations avec la Russie, l’immigration, la politique des armes à feu, la politique d’avortement et l’économie, avec sa note économique la plus basse.
La dernière amélioration de la cote de popularité globale de Biden le place en meilleure position en août avant les élections de mi-mandat que cinq de ses prédécesseurs au cours des 40 dernières années – Ronald Reagan en 1982, Bill Clinton en 1994, George W. Bush en 2006, Barack Obama en 2014 et Donald Trump en 2018.
Cependant, la cote d’emploi de Biden en août est éclipsée par les lectures de 61% à 75% pour Reagan en 1986, George H.W. Bush en 1990, Clinton en 1998 et George W. Bush en 2002. La note d’Obama avant les élections mi-mandat d’août 2010 correspond aux 44% actuels de Biden.
Biden, dont la cote de popularité s’effondrait avant août, semble bénéficier des récentes victoires ainsi que d’une économie légèrement améliorée. L’approbation de l’emploi de Biden reste inférieure à la barre des 50%, ce qui annonce généralement une année difficile pour les élections de mi-mandat pour le parti du président sortant mais si Biden peut maintenir cet élan, cela pourrait avoir un impact positif sur les chances des démocrates du Congrès en novembre, conclut l’institut Gallup.
Une idée qui n’est évidemment pas partagée par tous, il suffit de lire l’article du The American Spectator, une publication d’ultra-right pro-Trump : “The Democratic Momentum Mirage – Despite all their balderdash and bluster, they’re headed for a midterm drubbing”.