Barack Obama va commencer la deuxième année de son premier mandat avec 50 % d’Américains approuvant sa « job performance » et 44 % le désapprouvant. C’est là un niveau largement inférieur au 68 % dont il était crédité les premiers jours de son entrée en fonction, mais relativement stable depuis le mois de septembre.
C’est là un mauvais résultat dont on a du mal à prendre la mesure de ce côté de l’Atlantique tant le présent président bénéficie d’un capital de sympathie élevé. Et pourtant, sur les 9 présidents élus depuis Eisenhower en 1952, c’est le plus mauvais résultat à l’exception de Ronald Reagan qui bénéficiait de 49 % d’approbation contre 40 % de désapprobation. Il faut dire que Barack Obama hérite d’une situation difficile dont il n’avait certainement pas conscience lorsqu’il s’est présenté comme candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, mais qui l’a certainement aidé pour son élection.
La popularité peut dépendre d’événements extérieurs particulier. Ainsi, au début de la deuxième année de son mandat de président c’est George W. Bush qui aura été le plus populaire des 9 présidents considérés avec une proportion de 84 %, devant son père (80%). La catastrophe du 11 septembre a été un catalyseur formidable qui a poussé les Américains, républicains comme démocrates, à se mobiliser autour de son leader qui lançait sa guerre contre l’Axe du Mal
Cette impopularité contredit évidemment l’aura dont bénéficie Barack Obama à en dehors des Etats-Unis, notamment en France.
Le bipartisanisme que Barack Obama appelait de ses vœux restera un rêve. Alors que les démocrates soutiennent largement Obama avec 84 % d’approbations, les républicains ne sont que 14 % à approuver l’action de leur président. Et conformément à la tradition, les indépendants se situent dans une position médiane avec 47 %.
Les Américains sont optimismes on sait que c’est là une caractéristique distinctive qui leur donne le dynamisme qu’on leur connaît. Et ce n’est pas la relative défiance envers leur président et la situation difficile que l’on connaît actuellement qui suffira à entamer leur moral.
63 % des Américains – près de 2 sur 3 – penser leur avenir des 20 prochaines années avec optimisme. Toutefois, c’est un niveau qui nous ramène aux débuts des années 80 marquées par la fin des années Carter et surtout la prise des otages à Téhéran. Les deux décennies suivantes, ce niveau a atteint des sommets (près de 80 %).
Mais là encore, l’appartenance à un des trois camps est déterminant. Alors que les démocrates sont portés par l’enthousiasme de leur nouveau président, les républicains sont beaucoup plus préoccupés par les options qui ont été prises durant la première du mandat da Barack Obama avec la crise remettant en selle le gouvernement américain dans le jeu économique.
Mais l’appartenance à u parti n’est pas le seul facteur discriminant. L’age ou le niveau de revenu le sont tout autant et ne font que confirmé la boutade selon laquelle il faut mieux jeune, riche et en bonne santé que vieux, pauvre et malade.