Si les Etats-Unis n’avaient pas disposé d’un vaccin, le nombre de morts auraient été de plus de 1,1 million de morts supplémentaires. Ajouté aux 850 000 morts déjà recensés, cela aurait porté à 2 millions le nombre de morts causés par la maladie depuis le début de l’épidémie. C’est ce qu’indique une étude publié sur le site The Commonwealth Fund intitulée The U.S. COVID-19 Vaccination Program at One Year: How Many Deaths and Hospitalizations Were Averted? Ce calcul a été réalisé sur la deuxième année d’épidémie, c’est-à-dire depuis qu’on dispose d’un vaccin. Elément complémentaire, le vaccin a également évité quelque 10 millions d’hospitalisation, posant un risque que les hôpitaux américains craquent.
Selon les auteurs de l’étude, la majorité de morts et de ces hospitalisations seraient intervenues principalement à la fin de l’été dernier et pendant l’automne lorsque le variant Delta, à la fois contagieux et dangereux, a frappé les Etats-Unis, tout particulièrement les états du Sud. Cela aurait porté le nombre de décès quotidien à plus de 21 000. A comparer à 4000, le nombre le plus élevé enregistré.
L’histoire n’est pas finie puisque les Etats-Unis recensent chaque jour près de 2 000 morts, un rythme annuel de plus de 700 000 morts. Ce qui ne sera produira pas heureusement car l’épidémie devrait s’éteindre d’elle-même. En bref, sans vaccin, le nombre de morts aurait été 3,2 plus élevé et celui des hospitalisations 4,9 pendant la période la plus critique.
Ces chiffres ne peuvent que nous amener à établir une comparaison avec la grippe espagnole qui, on le sait, n’a d’espagnole que le nom (La très américaine grippe espagnole) et est restée dans les esprits comme la pire épidémie du 20e siècle (Pire que la grippe Espagnole ?). Cette crise avait frappé en trois vagues s’étalant sur les années 1918 et 1919, une première relativement peu grave et les deux suivantes beaucoup plus léthales. Au total, le nombre de morts causé par la grippe espagnole avaient été évalué à 675 000 morts, mais la comptabilisation n’était pas aussi précise qu’aujourd’hui.
Ces 675 000 sont donc à comparer aux quelque 2 millions de morts qui seraient intervenus si l’on n’avait pas eu de vaccins. Rapporté à la population, on obtiendrait donc un ratio comparable : 6 ‰ dans les deux cas. En conclusion, si l’on n’avait pas eu le vaccin, la Covid aurait été aussi grave que la grippe espagnole. Avec une différence notable, la grippe espagnole a atteint beaucoup plus les jeunes que la Covid.
Méthodologie
To evaluate the impact of the vaccination program in the United States, the researchers expanded their age-stratified, agent-based model of COVID-19 to include waning of naturally acquired or vaccine- elicited immunity, as well as booster vaccination.6,7 For the timelines of this study, the characteristics of three variants were included in the model, each with cumulative prevalence of at least 3 percent in the U.S., including B.1.526 (Iota), B.1.1.7 (Alpha), and B.1.617.2 (Delta) in addition to the original Wuhan-I SARS-CoV-2 strain.
The model parameters included the population demographics of the U.S., an empirically determined contact network accounting for pandemic mobility patterns, and age-specific risks of severe health outcomes due to COVID-19. The model incorporated data on daily vaccine doses administered in the U.S.8 The minimum age eligibility for vaccination was 16 years before May 13, 2021, after which children 12 to 15 became eligible for vaccination. Vaccination of children ages 5 to 11 with Pfizer-BioNTech started on November 2, 2021.
Vaccine efficacies against infection and symptomatic and severe disease for different vaccine types — for each variant and by time since vaccination — were drawn from published estimates. The model was calibrated to reported national incidence data between October 1, 2020, and November 30, 2021, and validated with infection, hospitalization, and death trends during the same period.
The researchers evaluated the impact of vaccine rollout by simulating the pandemic trajectory under the counterfactual scenario of no vaccination program. The simulated outcomes of total infections, hospitalizations, and deaths were compared to the fitted model, reflecting the actual pandemic in the U.S. and vaccinations that occurred between December 12, 2020, and November 30, 2021.