Jonathan Karl: “Were you worried about him during that siege? Were you worried about his safety?”
Donald Trump: “No, I thought he was well-protected, and I had heard that he was in good shape. No. Because I had heard he was in very good shape. But, but, no, I think — ”
J.K.: “Because you heard those chants — that was terrible. I mean — ”
D.T.: “He could have — well, the people were very angry.”
J.K.: “They were saying ‘hang Mike Pence.'”
D.T.: “Because it’s common sense, Jon. It’s common sense that you’re supposed to protect. How can you — if you know a vote is fraudulent, right? — how can you pass on a fraudulent vote to Congress? How can you do that? And I’m telling you: 50/50, it’s right down the middle for the top constitutional scholars when I speak to them. Anybody I spoke to — almost all of them at least pretty much agree, and some very much agree with me — because he’s passing on a vote that he knows is fraudulent. How can you pass a vote that you know is fraudulent? Now, when I spoke to him, I really talked about all of the fraudulent things that happened during the election. I didn’t talk about the main point, which is the legislatures did not approve — five states. The legislatures did not approve all of those changes that made the difference between a very easy win for me in the states, or a loss that was very close, because the losses were all very close.”
Tel est un extrait de l’interview de Donald Trump réalisée par le journaliste de la chaine ABC Jonathan Karl et qui a été utilisé pour la rédaction dans son dernier livre Betrayal à paraitre le 16 novembre prochain.
Donald Trump justifie donc certains de ses supporters aient eu envie de pendre Mike Pence. Au motif que ce dernier allait ratifier des élections alors que pour Donald Trump elles sont frauduleuses. Cette mythomanie ne serait pas trop grave si elle était circonscrite à un seul homme. Le problème est dans son délire, il entraîne avec lui des millions d’Américains, ces « trumpoblicains » qui croient durs comme fer que les élections ont été gagné. C’est un véritable phénomène d’hypnotisme qu’à réussi Donald Trump avec le concours du parti républicain.
Le journaliste de la chaine de TV y rapporte une conversation avec Ronna McDaniel, la présidente du parti républicain, qui confirme bien comportement à caractère mafieux de Donald Trump.
Peu après avoir embarqué dans Air Force One pour son dernier voyage pour se rendre à sa résidence de Floride, Donald Trump prend un appel de Ronna McDaniel et lui explique qu’il « laisse tomber » le parti républicain et décide de fonder son propre parti.
Donald Trump : « Je fonde mon propre parti ».
Ronna McDaniel : « Vous ne pouvez pas faire ça. Si vous le faites, nous perdrons les élections pour toujours ».
D.T. : « Exactement, sans moi, vous perdrez pour toujours. Je m’en fous ».
S’en est suivi un bras de fer entre les deux protagonistes, le parti menaçant Trump de ne pas prendre en compte ses frais de campagne. Prendre au portefeuille, rien de tel, surtout quand il s’agit de Donald Trump.
Pour aboutir à une sorte de compromis informel selon lequel il reste à l’intérieur du parti pour le façonner à son image. Et les résultats sont probants.
Cette mainmise de Trump sur le parti républicain semble de renforcer avec le temps. Déjà, assez peu ont osé contredire le leader maximo sur la question des élections. Ceux qui se sont opposés au Bie Lie (que les élections ont été frauduleuses et qu’il les a gagné contre Joe Biden) ne sont pas si nombreux. Et ceux qui ont bravé l’interdit jette l’éponge pour les élections.
Cette semaine, plusieurs événements montrent le pervertissement du parti républicain. Une liste grandissante de ses membres cherche à punir les 13 représentants qui ont voté le projet de loi sur les infrastructures. Un projet qui avait déjà eu un soutien bipartisan au Sénat avec le vote de 19 sénateurs républicains. Parmi les sanctions envisagées, les retirer des commissions auxquelles ils appartiennent. Une mesure qui leur enlève une part importante de leur mission et de leur pouvoir. Sauf pour des élus comme la représentante républicaine d’extrême-droite et complotiste Marjorie Taylor Greene qui considère que son travail est plus de faire des coups d’éclats pour attirer l’attention des médias que de faire les lois.
Kevin McCarthy, le leader de la minorité républicaine à la Chambre des représentants n’a fait aucun commentaire.
Également, cette semaine, le représentant républicain Paul Gosar a posté une vidéo animée qui le montre en train de tuer sa collègue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez et d’attaquer le président. Paul Gosar a affirmé qu’il s’agissait là d’une présentation symbolique sur le sujet de l‘immigration. Mais la violence semble être à l’état latent et de demande qu’à s’exprimer réellement. Selon un récent sondage du Public Religion Research Institute, 30 % des républicains considèrent que la violence est peut-être une nécessité pour résoudre les problèmes du pays. Après le vote des 13 républicains, Fred Upton, élu du Michigan (l’état où un attentat terroriste contre la gouverneure de l’état avait été déjoué par le FBI) affirme avoir reçu des menaces de mort.
Kevin McCarthy n’a fait aucun commentaire et n’a fait aucune réprimande à l’élu. Une prudence pour ne pas agacer les pro-Trump dans la perspective du poste de leader de la majorité républicaine en 2022 dans l’hypothèse (très vraisemblable) ou le parti remporterait les élections de mi-mandat.