« Well, I say to them tonight, there’s not a liberal America and a conservative America — there’s the United States of America. There’s not a black America and white America and Latino America and Asian America; there’s the United States of America. The pundits like to slice-and-dice our country into Red States and Blue States; Red States for Republicans, Blue States for Democrats. But I’ve got news for them, too. We worship an awesome God in the Blue States, and we don’t like federal agents poking around our libraries in the Red States. We coach Little League in the Blue States and have gay friends in the Red States. There are patriots who opposed the war in Iraq and patriots who supported it. We are one people, all of us pledging allegiance to the stars and stripes, all of us defending the United States of America ». C’est ce qu’avait déclaré Barack Obama à la Convention démocrate de 2004 à Boston apportant son soutien à John Kerry, le candidat démocrate qui allait perdre contre George W. Bush.
« (…) Americans who sent a message to the world that we have never been a collection of red states and blue states; we are, and always will be, the United States of America », poursuivait-il lors de son discours à la suite de sa victoire en 2008.
Ce discours d’unité est bien sûr enthousiasmant mais il se fracasse souvent à la réalité. Actuellement avec la vaccination contre le Covid où la différence entre les Red States et les Blue States est patente. Mais aussi sur le plan économique.
Donald Trump a gagné 2586 comtés contre seulement 527 pour Joe Biden. Une répartition qui donne l’impression d’un avantage pour le premier. Alors que Joe Biden a recueilli 7 millions de voix de plus que Donald Trump. Par ailleurs, ces 527 comtés représentent 70 % du Produit Intérieur Brut.
Le site Money geek a réalisé un classement des états en fonction de l’aide fédérale qu’ils recevaient (Return on Statehood: How Much Value Every State Gets From the Federal Government). Alors que les élus républicains ne sont pas avares en critiques vis-à-vis du gouvernement fédéral qu’ils ne veulent pas voir s’immiscer dans leurs affaires, ils ne plaignent pas trop quand il s’agit de l’aide fédéral qu’ils reçoivent. Récemment, le gouverneur Ron DeSantis a mis ses outrances entre parenthèses pour remercier Joe Biden d’avoir initié l’aide de la FEMA lors de l’écroulement de l’immeuble de Miami : « I just spoke about an hour ago with President Biden, and he reiterated his administration’s full support. They’re all in. And so we really appreciate having the support of the President. And the people of Florida really appreciate the President and his Administration stepping up to help people who are in need. We were also fortunate to get support from FEMA to provide individual assistance to people who have been impacted. » Mais la parenthèse fut de courte durée et le gouverneur de Floride a repris ses attaques contre le président.
Au-delà de ces aides ponctuelles qui ne dépendant pas de la situation des états mais de catastrophes naturelles qui peuvent intervenir n’importe où et à tous moments, les Red States sont beaucoup dépendant de cette aide que les Blue States. Si l’on fait exception de l’état du Nouveau Mexique qui est classé en première position de ce classement de dépendance en raison d’une très forte présence fédérale sur son territoire (quatre bases militaires et deux laboratoires de recherche), les neuf états suivants sont des Red States, en majorité des états du Sud (voir tableau ci-dessous). Et la dépendance moyenne des états à majorité républicaine est significativement plus élevée que celle des états à majorité démocrate. En moyenne, un état à majorité républicaine reçoit plus qu’il ne donne à l’état fédéral (1,23 pour 1 dollar) alors qu’un état à majorité donne plus qu’il ne reçoit (0,95 pour 1 dollar).
Les États à revenu élevé produisent la majorité des fonds des contribuables qui va au gouvernement fédéral. En raison des revenus plus élevés, Ces États et leurs résidents, ont besoin de moins de soutien et utilisent moins de dollars fédéraux. Et selon l’étude de Money geek, les récents changements du code des impôts ont accentué les contributions des États riches.