C’est en France que l’arrivée de Barack Obama a eu l’effet le plus important sur l’opinion qu’ont les citoyens sur les Etats-Unis. En un an, le taux d’opinions favorables des Français est passé de 42 % en 2008 à 75 % en 2009. C’est l’amélioration la plus importante parmi 25 pays dans lesquels l’institut Pew Research a conduit une enquête en juillet dernier. L’obamania, sorte de contraire de l’antibushisme, est une vague qui a déferlé en France.
Si la « rentrée » de septembre est difficile et la mise en œuvre des grandes réformes est bien difficile, l’arrivée des Barack Obama à la présidence des Etats-Unis a déjà eu un impact important sur l’opinion qu’a le monde des Etats-Unis. C’est là un premier résultat très important et que l’on peut saluer. Est-ce là une sorte d’effet de grâce au niveau mondial qui, comme aux Etats-Unis, va se dégonfler mais plus lentement. Question difficile qui n’a pas encore de réponse.
Outre en France, cet effet Obama a été très important en Allemagne, en Espagne et même en Angleterre. Alors qu’elle y est traditionnellement élevée, l’opinion des Anglais sur les Etats-Unis a largement pâti de la guerre en Irak depuis 2005.
L’arrivée d’Obama, les Français sont désormais plus nombreux à avoir une opinion favorable des Etats-Unis que les Anglais, ce qui n’est jamais arrivés selon les données de Pew Research depuis 10 ans.
L’arrivée d’Obama aura eu un effet décisif aussi en Indonésie, un phénomène qui n’est évidemment pas étranger aux liens familiaux qu’à l’hôte de la Maison Blanche avec le pays musulman le plus peuplé de la Terre.
Ce mouvement s’est-il généralisé dans le monde entier. Il reste clairement des poches de résistance à cet enthousiasme global, notamment le Pakistan et l’Etat Palestinien qui, tous les deux, ont une très mauvaise image des Etats-Unis. Concernant la Palestine, il faut reconnaître que les résultats de l’émissaire spécial au Moyen-Orient George Mitchell sont, à ce jour, assez minces. Ou peut-être ne sont pas médiatisés pour faire avancer les pourparlers. Mais c’est là une pure spéculation. A noter d’ailleurs que c’est en Palestine que l’on trouve la proportion la plus élevée d’habitants favorables aux « bombes humaines » (68%). Même c’est là le signe d’une grande désespérance, c’est très inquiétant.
Il y enfin des pays qui sont restés insensibles aux « charmes » du successeur de George W. Bush, la Pologne dans une orientation plutôt bonne (67% d’opinions favorables) et la Russie plutôt défavorable (44%).