La formulation « dure reprise » ne correspond pas vraiment à la situation américaine dans la mesure où la coupure estivale que l’on connaît en France n’existe pas aux Etats-Unis. Mais, toujours est-il qu’en ce début septembre 2009, 8 mois après son investiture, Barack Obama est confronté à de sérieuses difficultés.
Il y a d’abord les incidents de parcours qui n’ont pas une importance capitale, mais qui ont agité la scène médiatique mais ont, au final, un impact non négligeable sur l’opinion. C’est typiquement le cas de l’affaire d’Henry Gates. To make a story short. Professeur noir à l’université de Harvard, Henry Gates s’est fait contrôler par le Sergent James Crawley de la police de Cambridge alors qu’il tentait tout simplement de rentrer chez lui. C’est un voisin qui a prévenu la police en le voyant pensant qu’il faisait une tentative de cambriolage. Cette succession de quiproquo a déclanché une escalade verbale entre le professeur Henry Gates et l’officier de police et s’est soldé par une conduite au poste.
Cet épisode s’est transformé rapidement en une affaire nationale d’autant que Barack Obama s’est fendu lors d’une conférence de presse d’une déclaration maladroite selon laquelle les forces de police avaient stupidement. Le sujet était évidemment très sensible en raison des implications raciales. Il n’en fallait pas plus pour que l’affaire Gates occupe les médias pendant plus de deux semaines. On le voit, l’Amérique post raciale est un concept bien fragile. Barack Obama a assez bien rattrapé le coup et très vite reconnu qu’il s’était sans doute un peu précipité. Il a par ailleurs invité les deux protagonistes à « boire une bière » à la Maison Blanche. La Mairie de Cambridge, la police de la ville et Henry Gates ont publié un communiqué commun qualifiant l’incident de regrettable et malheureux.
Une autre difficulté, beaucoup sérieuse celle-là, concerne la réforme de l’assurance maladie. Ce qui devait être une des réformes phares et emblématique de son premier mandat a bien du mal à aboutir, sans doute encore plus dure que ce que Barack Obama avait pu imaginer. Cette réforme n’avait-elle pas eu raison de Bill Clinton qui l’avait tout simplement abandonné en rase campagne.
Le débat a fait rage tout l’été et les Républicains n’ont pas été avares en argument fallacieux ou tout simplement faux. De nombreuses réunions de format Town Hall (réunion démocratique et participative aurait dit Ségolène Royal) se sont tenus aux quatre coins de l’Union. L’idée qu’un organisme public puisse, même aux côtés des compagnies d’assurance privés, devenir directement responsable d’assurés, heurte une proportion très importante d’Américaines. Le qualificatif de médecine socialiste est évidemment avancé régulièrement.
Cela montre chez beaucoup d’Américains le rejet de l’Etat et de toute extension de ses prérogatives. L’Etat est considéré souvent comme incapable de gérer efficacement quoi que ce soit. Barack Obama qui a souhaité adopter une méthode différente de Bill Clinton en donnant au Congrès une place importante, d’où l’avancement très laborieux de l’initiative. Avec la disparition de Ted Kennedy, il a perd évidemment perdu un allié de poids qui milite depuis bien longtemps pour une telle initiative. Par ailleurs, Barack Obama n’a pas encore tranché entre l’existence d’une entité publique chargée d’assurer tous ceux qui le souhaiteront et l’obligation aux assureurs de prendre tout le monde en charge.
Résultat, un niveau d’approbation en chute libre tombé à 51% dans la dernière enquête Gallup du 23 août. S’il poursuivait cette tendance, il pourra être l’un des présidents dont la cote de popularité soit descendue en dessous des 50 % dans la période la plus courte.
Les champions dans ce domaine sont Gerald Ford (qui a mis 3 mois pour descendre en dessous des 50 %), Clinton (4), Reagan (10) et Truman (11). Cela n’a pas empêché les 3 derniers d’accomplir de bons mandats. Et d’autres résistant bien à cette érosion naturelle de ne pas être réélu (Carter et George Bush père). Après un enthousiasme dopé par le rejet par son prédécesseur, Barack Obama retombe sur terre face aux énormes difficultés léguées par George W Bush et l’environnement international qu’il doit affronter.
1 Commentaire
BISSIGHE Alain
We, the Coalition for the Republic (CPR), RSN, URG, UPN, IRON BROP, CCDG, MDJS, RPB, RPF, NDS, ALD, and AGD RGUP, political parties change, Gabon, ask the President of the Republic of the United States of America, take a closer look at the results accurate and reliable election on August 30, 2009 and the post-election situation of Gabon.
The Gabonese people aspire to a real change after 41 years of central planning and thinking.
Call to break a corrupt system, ignoring the democratic freedoms of human rights and good governance.
May God protect us!
Coalition for the Republic (C.P.R)
Alain BISSIGHE