Dans une première phase du mandat de la présidence de Donald Trump, plusieurs personnes autour de lui avaient été qualifiées « des adultes du bureau ovale » censés l’empêcher de commettre des impairs ou des grosses erreurs liés à son inexpérience politique, son tempérament versatile et irascible, son caractère instable… Parmi ceux-ci, il y avait les généraux John Kelly, McMaster, James Mattis que Donald Trump avait coutume d’appeler My Generals comme s’il s’agissait de biens personnels. Et de rappeler qu’il en savait plus qu’eux sur nombre de sujets y compris les questions militaires. Il y avait aussi le général Michael Flynn mais celui-ci a vécu le temps d’un météore dans l’orbite de Donald Trump.
Les trois piliers sont partis et ont donc laissé le président tout seul dans sa cour de récréation. Sauf que la cour de récréation où joue Donald Trump est le monde entier.
Le feu vert donné à Erdogan pour envahir la partie syrienne tenue par les Kurdes est un exemple de ce que peut faire Donald Trump. Pour, deux jours plus tard, menacer le président turc s’il allait trop loin.
C’est la première fois que les républicains se sont opposés à une décision prise par leur président-gourou pourtant au faîte de « my great and unmatched wisdom ». La Chambre des représentants a voté une motion de défiance à 354 voix contre 60 qui a recueilli le soutien de 120 représentants.
Pour montrer au monde de quoi il était capable, Donald Trump a fait circuler une lettre adressée au président Erdogan. Visiblement content de lui. Malgré sa brièveté, le discours de Gettysburg est resté comme un des grands discours des présidents américains. Tout aussi courte, la lettre de Donald Trump à Recep Erdogan restera aussi dans les annales mais pour les mêmes raisons. Il n’y a besoin d’être agrégé d’anglais pour apprécier le contenu de cette missive.
From Vanity Fair
Donald Trump has said or done something certifiably insane nearly every day of his presidency. And not like, “This guy’s a little kooky”-level insane, but full-on “Mr. President, put down the stapler and unhand the president of Finland”-level insane. But last week, apparently seeking to prove to the world that we ain’t seen nothing yet re: the depths of his mental instability, he wrote and reportedly proudly distributed the following letter to Turkish President Recep Tayyip Erdoğan, for all the world to see…
Le commentaire du magazine en ligne conservateur The Bulwark
Historians will puzzle over the document for decades. So let’s spend a few minutes this morning.
Obviously, Trump wrote this himself. And was proud of it. This is the mind of the president and the way he communicates with foreign leaders about war and peace. We are well and truly fuqqed.
But beyond that, consider this: no one in the White House was able to stop him from sending it. There was no adult in on his staff; no one in the State Department or the Department of Defense, who could say. Let’s think about this, Mr. President. Or even suggest editing it a bit, to raise it to the level of, I don’t know, 6th grade English.
This came on the same day that Trump spouted bizarre conspiracy theories about Ukraine and the DNC server, slimed the Kurds, parroted talking points from Putin, Erdogan, and Assad, insulted his former secretary of defense, cut his own vice president off at the knees, and generally confirmed the suspicion that he really has no idea what he was talking about.