Donald Trump aura beau dire, crier au scandale, à l’acharnement contre sa personne par des démocrates socialistes voulant mettre à bas la république, il n’en restera pas moins le 4e président contre qui a été lancé (ou allait l’être dans le cas de Nixon) une procédure d’Impeachment.
C’est ce que rappelle l’historien Jon Meacham qui explique que les Pères fondateurs des États-Unis avaient prévu un tel moment en rédigeant la Constitution. Autant ils ne pouvaient pas imaginer certaines avancées, liées à la science notamment, autant l’exercice du pouvoir suit les mêmes règles, quelle que soit l’époque.
Et ils ont été particulièrement préoccupés par l’influence étrangère sur les affaires du pays. A ses débuts, les États-Unis étaient une nation fragile.
Toutes les procédures d’impeachment, rappelle l’historien, sont intervenues à des périodes charnières où le pays était soumis a un important stress.
Andrew Johnson, président de 1865 à 1869, n’a pas su entériner le verdict de la guerre de Sécession en poussant une politique largement influencée par la White Supremacy. Le sénat refusera de le destituer à une voix près.
Richard Nixon, alias Tricky Dick, est président pendant la guerre du Vietnam, un moment pendant lequel les États-Unis sont totalement déchirés.
La procédure d’impeachment contre Bill Clinton peut paraître beaucoup moins significative (une affaire de mœurs très banale) correspond pourtant à un changement générationnel : de la génération WWII à celle des baby boomers.
Aujourd’hui, Donald est le porte-drapeau d’un populisme d’extrême droite né en réaction à une mondialisation déchaînée. Et c’est dans un tel contexte que le 45e président des États-Unis avoue lui-même ce qu’il a fait, sans même comprendre ce qui est répréhensible. Ce qui n’est pas très surprenant puisqu’il n’a aucune idée de retenue ou de limite. En tant que président comme en tant que simple citoyen, il pense que tout lui est permis.