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Donald Trump durcit le ton, la croissance se ramollit

Au deuxième trimestre, l’économie américaine a accusé un sérieux coup de frein en tombant à 2,1 % contre 3,1 % le trimestre précédent. Larry Kuddlow, director of the National Economic Council, en sera pour ses frais et il ne sera pas le seul. La lourde baisse fiscale votée par le Congrès en novembre 2017 devrait booster l’économie américaine et créer une expansion qui ferait rentrer des revenus fiscaux et réduire ainsi le déficit et à terme la dette. Larry Kuddlow passait sur les plateaux de TV, surtout Fox News, où il professait que les réformes engagées permettraient d’atteindre les 4 %.

 

Il faisait ainsi écho à son patron, Donald Trump qui, pendant sa campagne, critiquait Barack Obama pour être le premier président de l’histoire récente des Etats-Unis à ne pas avoir atteint 3 % de croissance sur une seule année pendant qu’il était en fonction. C’est d’ailleurs pour ça que Donald Trump tweetait que l’économie américaine avait atteint 3 % en 2018 alors que le vrai chiffre est de 2,9 %. Une différence très mince dans la réalité, mais très forte dans la symbolique.

Certes cette baisse fiscale à laquelle il faut ajouter les dérégulations dans tous les sens (au détriment du climat notamment) a donné un coup de fouet, amélioré largement les résultats des entreprises, surtout les grandes, mais ne devrait pas permettre de maintenir la croissance durablement. Et entre-temps, les déficits deviennent abyssaux sans préoccuper plus que cela les conservateurs dont une des règles était la rigueur fiscale. Avec Donald Trump, cette obligation s’est envolée comme par enchantement. Selon le Congressional Budget Office, le déficit a atteint 738 milliards de dollars sur les 8 premiers mois de l’année fiscale et devrait dépasser le seuil des 1 000 milliards de dollars sur l’année entière.

Et comme il y a toujours quelqu’un à blâmer, c’est la FED (banque centrale) qui sera la cible des attaques en maintenant une politique budgétaire stricte. Ce mercredi le FED, qui entend rester indépendante et insensible aux critiques répétées de Donald Trump, doit faire une annonce sur l’évolution des taux d’intérêt. Une annonce qui sera scrutée avec beaucoup de détail.

 

C’est la période de croissance la plus longue de l’histoire américaine récente. Sans aucun doute. Donald Trump est à la Maison-Blanche depuis deux ans et demi. Preuve qu’elle a commencé il y a bien longtemps, sous son prédécesseur.

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